- Article initialement publié le 23 avril 2021 -
Depuis quelques années, Chris Bryan se consacre à une tâche relativement ardue : saisir l'insaisissable. Au fil des années, cette mission est devenue une vocation. Il faut dire qu'armé de sa Phantom Flex 4K, une des caméras à haute-vitesse les plus puissantes du marché permettant de shooter à 1000 images/seconde, le filmmaker australien peut entreprendre beaucoup de choses : figer les milles facettes cristallines de la surface de l'océan, statufier les centaines d'allures irrégulières d'une vague, immobiliser le comportement et la physionomie de son épaule et de sa lèvre. Par moment, on frôle l'extrospection tant le ralenti de l'image permet de nouer une relation singulière aux éléments, ce même derrière un écran.
"Dancing With Danger" relate l'expérience unique vécue par le chargeur originaire de Sydney (Australie) Kipp Caddy au début de l'année. Selon l'avis unanime des surfeurs locaux, il aurait pris ce qui est considéré comme "une des, sinon la plus folle vague jamais faite à Shipsterns Bluff". Chris Bryan était sur place, témoin privilégié de ce moment rare et armé de sa caméra pour saisir ces quelques secondes de fureur sur le slab tasmanien, qui incarne l'hostilité à l'état pur. Trois minutes pour une seule vague, c'est long. Mais ça permet néanmoins de laisser le regard divaguer aux quatre coins de l'écran, appelant à une prendre conscience totale du caractère difforme et monstrueux de ce spot hors du commun. "10 ans d'attente pour prendre une vague comme celle-ci", souligne Kipp.
Réalisation : Chris Bryan Films Mots clés : shipstern bluff, chris bryan, phantom 4k, tasmanie, slab, kipp caddy | Ce contenu a été lu 19193 fois.