Conseils - Conseil Surf

Comment choisir sa combinaison ?

- @oceansurfreport -

Avec la sortie prochainement de la rubrique « Conseils Surf », retrouvez chaque semaine l’interview, la vidéo ou l’article dédié à une question que tout le monde se pose. De comment choisir son matos ? A comment faire un tube ? Les pros vous répondent… Aujourd’hui c’est Elen Josseron d’O'Neill Wetsuits qui répond à nos questions sur comment choisir sa combinaison.

OSR : Quels sont les éléments à prendre en compte dans le choix de sa combinaison ?

Elen JOSSERON : Le 1er critère à prendre en compte dans le choix d’une combinaison est le type d’utilisation. Selon le sport de glisse que l’on pratique, la période de l’année, la fréquence et la région, on s’orientera vers une combinaison d’épaisseur différente. Par exemple en surf, au sud de la Vendée, l’hiver, on prendra plutôt une 4/3, alors que plus au nord on privilégiera une 5/4. Selon la fréquence, on privilégiera des matériaux souples, confortables et légers, plus haut de gamme.

Le choix de l’épaisseur dépend de la température de l’eau, de l’air et de la force du vent. Pour des conditions météo standard la 5/4 mm est nécessaire pour les eaux comprises entre 5 et 12 °C, la 4/3 entre 10 et 17 °C, la 3/2 entre 15 et 23°C, la 2mm entre 20 et 25°C. Ceci n’est qu’une indication. Cela dépend aussi de la frilosité de la personne. Si vous allez régulièrement sur un spot où vous passez 2 heures à l’eau en prenant 4 vagues ou si vous shootez grave, il faudra choisir une combi chaude pour l’un, plus performante pour l’autre. Votre niveau est donc également un élément à prendre en compte.

Le 2ème critère, est de bien choisir la taille de sa combi en fonction de son poids, sa taille et éventuellement de son tour de hanche et de poitrine/torse.

Les fabricants n’utilisent pas les mêmes mensurations pour la conception et la fabrication des combinaisons. Une marque qui propose un large choix de tailles est une garantie de savoir faire technique. Le « fit », est très important. Il faut impérativement que la combinaison soit bien ajustée au corps pour des raisons de confort, mais aussi de chaleur. La fine pellicule d’eau qui pénètre à l’intérieur se réchauffe plus rapidement pour le bien être de chacun. L’idéal est de les essayer et de demander conseil à un spécialiste, en général le surf shop technique de votre coin.

La 3ème question à se poser pour le choix de sa combinaison est le budget. On s’orientera sur l’entrée, le milieu ou le haut de gamme selon son budget (Inférieur à 200€ / entre 200€ - 300€ / plus de 300€ pour une 4/3)

Ce qu’il faut savoir sur les caractéristiques techniques et technologiques des combinaisons :

-              Pour le confort, c’est le détail qui fait la différence : le col doublé en néoprène lisse sur 360° sans couture évitera les irritations. Les finitions au niveau des poignets et des chevilles limiteront les entrées d’eau. Moins il y aura d’empiècements sur la combinaison, moins il y aura de risque d’entrée d’eau. Ne pas avoir de couture au niveau des lombaires est aussi un gage de confort. La qualité des renforcements au niveau des genoux permettra de limiter les risques d’enfoncement. Les coutures S au niveau des manches est le dessin parfait pour ramer en toute liberté.

-              Il existe 3 principaux types de coutures : à plat (flatlock), GBS (cousues/collées) et galonnées (technologie sans couture). Les coutures flatlock sont utilisées sur les combinaisons 3/2 de mi-saisons ou de plein été. Ce sont des coutures à plat qui laissent entrer l’eau. Les coutures GBS que l’on trouve en général sur le milieu de gamme en 2mm, 3/2mm, 4/3 mm, 5/4mm sont plus étanches. La technologie sans couture (ou galonnée), est totalement étanche et constitue le haut de gamme. Le choix des coutures améliore le confort et diminue les risques d’entrée d’eau et d’irritation.

-              La chaleur : Le Firewall ou « plastron » est rajouté sur les zones vitales du corps comme la poitrine et les reins pour isoler et maintenir au chaud encore plus. C’est du néoprène associé à un jersey isolant qui évacue l’eau. La technologie à bulles d’air, présente sur le haut gamme permet également d’accroître la sensation de chaleur.

-              Le choix du type de néoprène : aujourd’hui les dernières innovations technologiques en matière de néoprène proposent des atouts certains par rapport au néoprène traditionnel. Ils apportent de la souplesse, des propriétés d’hydrophobie, de séchage rapide et de légèreté.

-              Un autre élément très important à prendre en compte dans le choix de la combinaison est le système de fermeture. Qu’il soit frontal ou dorsal : attention à la construction et à la copie. Un système breveté est une garantie contre les risques d’entrées d’eau. Pour savoir si le système est efficace et étanche, il ne faut pas hésiter à retourner la combinaison, la détailler sur l’envers et la comparer. La barrière (ou « soufflet ») est bien souvent rajouté grossièrement alors que pour une parfaite protection, ce doit être la matière principale de la combinaison.

OSR : Back zip ou Front Zip ?

Elen JOSSERON : Concernant le choix Front ou Back Zip, il y a des avantages dans les 2 cas. Il est un peu plus facile d’enfiler une Back Zip, mais il y a moins de risque d’entrées d’eau sur une Front zip. Bien souvent, ce sera soit le côté pratique, la morphologie de la personne ou l’esthétisme qui fera la différence.

OSR : Quels sont les différents types de combinaison ?

Elen JOSSERON : On trouve des combinaisons pour toute la famille : enfants, adolescents, femmes et hommes. On trouve des intégrales 2mm pour enfant à partir de 1 an. Même si le choix est vaste, la gamme la plus large reste celle des hommes.

Pour la gente masculine, il existe en général 5 épaisseurs de combinaisons intégrales : 2mm, 3/2 mm, 4/3 mm , 5/4 mm et 6/5/4 mm, dans les 2 systèmes de fermeture frontale et dorsale. Il existe également pour l’hiver des modèles de combinaisons polyvalents avec col et cagoule interchangeables. Pour le Kite, il existe des intégrales avec jambes coupées aux 3/4.

En plus de ces intégrales qui protègent le corps entièrement, il y a des intégrales manches courtes pour la mi-saison en 2mm, des long john (jambes longues, sans manche), des Spring suits manches courtes, manches longues ou sans manche.

OSR : Quels sont les différents types de néoprène ? Quel est le mieux pour surfer en toute tranquillité ?

Elen JOSSERON : Depuis 1952, l’année de naissance de la première combinaison de surf en néoprène, la qualité des matériaux n’a cessé de progresser. Si de manière générale, plus on monte en gamme, plus le néoprène utilisé est souple, aujourd’hui, nous sommes arrivés à un niveau de souplesse sur le milieu et le haut de gamme très satisfaisant. Faire plus souple pourrait engager la résistance et la durabilité du néoprène. Maintenant que nous sommes arrivés à un certain seuil, l’innovation se recentre sur la légèreté et l’absorption d’eau. Le TechnoButter 2, qui sortira à l’Automne 2014 est la dernière innovation technologique en matière de néoprène chez O’Neill. Encore plus léger et plus hydrophobe que le TechnoButter sorti en 2012. Depuis plus de 60 ans, le leitmotiv est de surfer plus léger et plus longtemps en eaux froides avec une combinaison qui se rapproche de l’effet seconde peau.

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