Le Surf’n Sea Pipeline Womens Pro présenté par Brazilian Show Room et la WSL vient tout juste de clôturer la saison hawaïenne qui une fois encore nous a réservé un hiver riche en barrels démoniaques et en rebondissements hollywoodiens avec pour point d’orgue le sacre mondial du jeune Gabriel Medina sur le spot de Pipeline.
Alors que la caravane du CT s’est arrêtée pour sa deuxième étape à Bells Beach en Australie (1er au 12 avril); le North Shore retombe, quant à lui, dans sa douce et paisible quiétude si particulière aux îles du Pacifique. Pipeline et autres Sunset et Rocky Point peuvent à nouveau respirer et livrer leurs trésors aux locaux…
Cependant, ces trésors furent enfouis dans la caverne de Neptune pour l’ouverture du contest puisqu’un petit surf venait mourir sur le reef acéré adjacent d’Ehukai Beach Park au point que la double championne du monde et locale Carissa Moore ne trouva pas assez de vagues pour avancer dans le tableau. Mauvaise journée pour les Moore puisque la sœur de Carissa, Cayla dut déclarer forfait suite à une exigence de l’école pour participer au Kamehameha's Song Contest . Ce sont les copines hawaïennes qui firent donc le job puisque Sophia Bartlow et Bailey Nagy remportèrent respectivement leurs heats avec facilité pour clore cette pauvre journée en vagues…
Mais à Hawaii, les conditions peuvent changer très vite et au matin du deuxième jour, des séries de 4/6 pieds vinrent enfin montrer quelque peu le visage de Pipeline et firent monter l’excitation à toutes les surfeuses prêtes à en découdre dans un line up offert à elles !
Dans les heats du matin, les derniers tickets pour les phases finales furent délivrés notamment à la belle et sexy Anastasia Ashley (tenante du titre de l’édition précédente), Frankie Harrer, Moana Jones, Bianca Valenti de San Francisco qui manqua de peu la demie malgré sa récompense de la meilleure vague du jour et Melanie Bartels qui par sa connaissance assidue du spot enflamma la plage à grands coups de off the lip .
Au fil de la journée et des heats successifs, le line up se dégrada petit à petit en raison du vent mais le plateau final de ce Pipeline Womens Pro fut d’une grande qualité où l’on put voir s’affronter deux générations de surfeuses : la jeunesse montante représentée par Honolua Blomfield et Moana Jones face aux très expérimentées Keala Kennelly et Melanie Bartels.
L’expérience fut un véritable atout à ce stade de la compétition sur un spot aussi exigeant qu'est Pipeline puisque c’est l’hawaiienne originaire de l’ile voisine, Kauai, Keala Kennelly, qui remporte la victoire devant Honolua (2ème), Melanie (3ème) et Moana (4ème). Victoire amplement méritée pour DJ K. au vu de son surf agressif et propre de maitrise dans un Pipe assez difficile tout au long du contest. Victoire double pour Keala qui remporta le trophée, un alaia de Jen Miles, du meilleur tube du contest ; une chose est sûre : KK était en mission pour la gagne !
Keala, 36 ans, ancienne vice-championne du monde, surtout connue pour ses drops vertigineux et ses nombreuses nominations aux XXL Global Big Wave confiait à sa sortie de l'eau : "Je surfe ici depuis que j'ai 12 ans, je connais les conditions du Pipe par coeur, ce fut un atout non des moindres pour la victoire! Etre une big wave rideuse m'a complètement aidé aujourd'hui. J'ai juste surfé comme pour une session de gros et lorsque les grosses séries arrivaient, je savais quoi faire ..."
Ce Suf N Sea Pipeline Womens Pro, QS 1000, vient ainsi mettre un point final à la saison hawaiienne; place aux black shorts !
Aloha
Romu