Western Samoa, Pacifique (10/12/09) - C' est une île couverte d'une foret dense du aux fortes pluies et au soleil des îles du Pacifique . Les habitations sont pour la plupart ouvertes sans murs , le vol ne fait pas parti du paysage, les jardins sont luxuriants et au bord de la route de petits cabanons surélevés servent de lieu de rendez vous ou de sieste. On ressent bien la douceur et la tranquilité. Les villages se trouvent en majorités sur les cotes, les montagnes étant impratiquable.
La money est le Tala, 1euro pour 3,7 tala (a vérifier) . La capitale Apia n est pas très grande.
Je suis logé au Maninoa surf camp dans de petites habitations locales avec un seul lit, au rythme local , dodo surf manger dodo surf....
Les locaux on un gabari vraiment impressionnant que ce soit du surpoids ou du muscle on se sent maigre.Ils ont un visage de guerrier , assez dur aux premiers abords mais un sourire et un signe de la main suffisent pour faire place a un visage amical. Les tatouages des îliens du pacifiques imposent le respect
Il y a de très bonnes vagues de reef qui peuvent tenir des swells de 10 pieds comme les droites Coconuts et Salani mais aussi de petites vagues qui représentent la perfection du pacifique comme la gauche de Sala. Au nord on peut trouver quelques slabs assez impressionant. Bref beaucoup de tubes.
Il n y a pas de surfeurs locaux ou très peu. Les spots sont remplis de touriste ou d étrangers qui se sont installés sur place. Les surf camps se chargent de remplir les spots. On peut donc surfer seul ou a 25 selon les arrivages de bateaux ...
La religion est très présente, on croise de nombreuses églises, il y a deux messes le Dimanche qui est un jour ou l on ne travaille pas et ne pratique pas de loisirs. Les proches sont enterrés dans les jardins, presque sur le seuil de la maison.
Les villages vivent en communautés , quelques régles différent de l un a l autre il faut les respecter. Par exemple les touristes sont interdits le dimanche dans certains villages, et surfer les vagues devant encore plus, une entorse peut entrainner des jets de pierres ou des voitures brulées.
Il est mal vu de rouler vite car la route est remplie de piétons, enfants, chiens , cochons... et assez étroite. Les enfants aiment se cacher pour admirer les touristes s envoler sur les passages surélevés pas indiqués. Les lagons sont vivants et magnifiques , on croise tortues raies dauphins etc... c est la fête aux moustiques en fin d après midi...
Il y a beaucoup de rivalité entre surf camps. Nous avons été chassé de Salani parceque nous dormions au surf camp de Maninoa. C est triste que des étrangers s approprient des vagues a coup de beaux billets, cette histoire n est pas terminée et vivement le localisme des Samoans...
A la fin d une session, a la tombée de la nuit, la poignée du moteur lache... 1km a ramer a contre courant dans une coque en aluminium sous un gros orage, les éclairs ne passaient pas loin,le flip..
Texte : Christophe Allary.
Après le surf trip, le tsunami.
Quelques extraitts du récit de l' Australien Tim qui à vécu le tsunami
Chers parents et amis.
Je sais que c' est une lettre quelque peu impersonnelle mais cela permet de donner des nouvelles et de raconter ce traumatisme.
L'ensemble du personnel, la famille et les invités de Maninoa vont bien. Juste un orteil cassé et quelques égratignures pour quelques-uns des garçons qui surfaient avec moi.
Aux dernières nouvelles, le nombre total de décès pour le pays est de 110, mais il y a beaucoup de disparus.
Le surf camp est dévasté. On retrouve des morceaux de notre hébergement partout. Ive a trouvé des objets à moi qui étaient dans ma chambre près d'un kilomètre de leur endroit d' origine échoués plus loin sur la plage et dans les arbres de la forêt.
Les bateaux sont échoués dans les arbres et me font de l'ombre dans ma chambre. Les inondations font que l'eau fait quasiment le tour entier du restaurant qui est au premier étage.
Le Coconuts resort n'existe plus. Tout devra être rasé au buldozer pour repartir de zéro. C'est un peu comme ça partout sur le côté sud de l'île d'ailleurs. Le côté nord de Samoa est moins touché mis à part les inondations.
Notre bureau, qui est juste un peu plus haut sur la collin,e est toujours debout mais il y a des poissons par terre et nous avons même trouvé une tortue que l' on a sauvé.
Une vieille dame de 80 ans est décédée car elle s' était cassé une jambe deux jours avant et ne pouvait donc pas quitter les lieux. Deux Samoans on essayé de l' aider, mais la vague la fait disparaître. Il y a eu plusieurs morts dans le village.
Je surfais lorsque le récif qui est normalement submergé sous un mètre d'eau a commencé à apparaître.
Il a augmenté d' un pied, puis deux, puis trois, et j'ai crié: "Tout le monde au large du récif". Nous avons tous ramé vers le chenal, on devinait ce qui se passait.
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Immédiatement la première vague a frappé le récif. C' était une vague haute de quatre mètres puis c'était terminé. Il y a eu ensuite quatre autres grosses vagues avec un intervalle de cinq minutes en chaque déferlante.
Il y avait sept gars, dont moi-même, dans l'eau en train de surfer près du bateau. Quatre d'entre nous on pu rester ensemble en s'agrippant les uns, les autres alors que les trois autres se sont fait aspirer. Ils ont tout fait pour regagner le bord de la plage. Ils ont tous été blessés mais tous ont survécu sans dommage majeur.
Ma moto a bougé un peu elle aussi mais est encore assez proche de là où je la garait. Malheureusement je ne retrouve plus les clefs dans ma chambre.
J' avais perdu toutes mes économies dans mon sac avec toutes mes cartes et mon passeport. Mon sac a été trouvé mais il n' y avait rien dedans.
Ive a trouvé plusieurs portes-monnaie, mais des gens sont passés et ont tout pris. Ill y a eu beaucoup de pillages. J'étais très déçu et très triste. Heureusement on a retrouvé mon passeport dans la mer hier, il était moisi mais on arrive tout de même à me reconnaître dessus.
La nuit dernière, mes amis se sont réunis pour moi et m' ont énormément aidé. Je n'ai plus les 1700 $ que j'avais réussi à économiser. par contre, j' ai suffisamment de vêtements et bientôt des chaussures !
Pour ceux qui pensaient encore venir sur les îles Samoa, le nouveau lieu de mon patron devrait être pleinement fonctionnel d' ici à une semaine et le bateau sur lequel j' étais est très bien pour faire des surf trips. Nous serons la première entreprise dans notre région à reprendre l' exploitation même à niveau réduit.
Nous n'avons pas d'assurance et la plupart des petites entreprises sont dans le même cas. Nous ne savons pas encore si une aide sera apportée, sauf pour l'eau, les fournitures médicales et les vêtements.
Pour ceux qui veulent apporter leur aide il vaut mieux peut-être attendre quelques semaines que nous ayons l'électricité de nouveau.
Les inconvénients sont simples, ici pour le moment il n' y a pas d'électricité, du verre cassé et des ordures partout, du poisson pourri, de la nourriture qui s'est échappée des congélateurs, des fuites de gaz, pas de toilette et pas d'eau courante à proximité de la côte.
La mer est pleine d' ordure, les plages aussi en sont recouvertes et le lagon est bardé d'arbres et d'immenses blocs de corail brisé.
Une fois que le nettoyage sera fait et que la reconstruction commencera, ça sera le bon moment pour venir et être utile.
Dieu merci, le tsunami n' est pas arrivé en pleine nuit.
Tim.
Crédit photos : Gecko qui fait parti des nominés du Surf Artwart 2009.
Découvez l'ensemble du reportage sur le site de Gecko
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