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Lacanau, Médoc (26/06/09) - L'amour, la famille, la poursuite du bonheur, la recherche de la vague parfaite...Voilà les ingrédients du film de Doug Pray : SURFWISE.
PARIS, 4 juil 2009 (AFP) - "Surfer au milieu des requins est moins dangereux que d'aller à l'école", tel fut le credo de Dorian Paskowitz, un médecin hawaïen aujourd'hui âgé de 88 ans, passionné de surf et père de neuf enfants, héros du documentaire "Surfwise", qui sort mercredi en salles.
"La santé est plus qu'une absence de maladie, c'est un état supérieur de bien-être, une vitalité à laquelle il faut travailler chaque jour de sa vie !" clame l'octogénaire bronzé et musclé en prenant sa planche, au début du film.
Par amour du surf auquel il s'est voué corps et âme, ce médecin diplômé de Stanford a troqué, à la fin des années 1950, sa vie bourgeoise pour une existence marginale de nomade, voyageant sans répit d'une plage à l'autre, à bord d'un petit camping car, avec femme et enfants.
Nés de 1959 à 1974 David, Jonathan, Abraham, Izzy, Moïse, Adam, Salvador, Navah, la seule fille, et Joshua Ben apprennent de leur père, écologiste avant l'heure, à communier avec l'océan, le soleil et le ciel à longueur de journées.
Célèbres à Hawaï où ils symbolisent "l'essence de la glisse, la camaraderie, la culture de la vague" mais pour certains trop "extrémistes", les Paskowitz se dévoilent au fil de ce passionnant documentaire, signé par Doug Pray.
Des images d'archives montrent la famille levée dès l'aube, pour une brève séance de gymnastique avant d'entrer dans les vagues : des enfants vigoureux et souriants, heureux cobayes d'une idéologie libertaire et anti-consumériste... "Surfer, ça revitalise, on se sent lié à la Terre... Quand je m'éloigne de l'océan, mes branchies s'assèchent !", dit l'un de ses fils.
Puis le réalisateur dévoile, par petites touches, l'envers du décor de l'utopie "sea sex and surf" - la plénitude sexuelle trouvée auprès de sa compagne y joue un grand rôle - prônée par "Doc Paskowitz".
Le "gars de la plage" qui soignait les surfeurs sans se faire payer, le jeune homme à la recherche de ses origines juives, traumatisé par la Shoah, qui "importa" le surf en Israël, voulait juste être "un bon mari et un bon père".
"On est des sauvages !", dit l'un de ses fils.
"Il ne voulait pas qu'on soit prisonniers d'une hypothèque, d'un crédit à rembourser, il voulait qu'on puisse tout larguer et partir à l'aventure", justifie un autre.
"Mon père m'a élevé pour faire de moi un surfeur, une rock star... ou un clochard !", lance un troisième, pointant les graves lacunes d'une éducation limitée à l'apprentissage de la lecture et du calcul, à l'arrière du camping car.
Rythmé et drôle, riche de nombreux témoignages et d'excellentes interviews, le film relate les conflits entre les enfants devenus adolescents et toujours entassés dans 8m2, les frustrations, les privations, la faim lorsque l'argent venait à manquer mais aussi les brutalités du père, tyran à l'occasion.
Il narre enfin les énormes difficultés à s'insérer dans la société des ex petits champions, dont leur père exigeait qu'ils "surfent avec élégance, grâce et compassion" mais aussi... qu'ils copient le comportement "sage" des singes.
Pour plus de renseignements : Surfwise film
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