Depuis au moins 4 ans maintenant, les physalies s'invitent sur nos plages de la Côte Atlantique et viennent perturber nos moments de détente estivale, notamment les sessions de surf et les baignades.
Mais pourquoi une telle invasion ? 3 facteurs expliqueraient la prolifération de ces "blue bottle", notamment le réchauffement de l'océan, la pollution aquatique mais aussi le fait que les physalies se retrouvent de moins en moins confrontées à leur prédateurs, comme les tortues par exemple, qui s'étouffent en les confondant avec des sacs plastiques.
Mais attention, les apparences sont parfois trompeuses : ce qui pourrait vous sembler être un ballon ou un sac plastique risque de s'avérer être une physalie. En effet, leur "flotteur", d'aspect rosé ou bleuté, flotte hors de l'eau, et mesure environ 15 à 20 cm. Quant à leurs tentacules, situées sous le flotteur, elles peuvent atteindre plusieurs mètres, jusqu'à 40 mètres, et sont constituées de milliers de harpons microscopiques contenant le venin.
Ces cousines des méduses, appelées aussi "les galères portugaises" peuvent provoquer des graves brûlures prenant l'apparence de véritables lacérations. Ces lésions ne sont pas à prendre à la légère, elles peuvent occasionner des douleurs insoutenables allant même jusqu'au malaise avec un risque de noyade si l'on est dans l'eau.
Pour éviter de tels désagréments, la meilleure prévention consiste à éviter de se baigner ou surfer après un temps de fort vent venant de la mer. Car, en effet, les physalies se déplacent au grès des vents grâce à leur flotteur.
Face à une telle invasion de ces animaux marins, le gouvernement à mis en place un plan : "Physatox". Désormais, les MNS et les CRS sont dans l'obligation d'informer le SAMU, du département concerné, les cas envenimations par physalies. Le site de l'InVS a mis en place un bulletin d'information au sujet des physalies dans lequel vous pourrez retrouver les derniers points épidémiologique.
En ce qui concerne l'Aquitaine, le dernier bulletin fait état de "25 cas d'envenimations par physalie signalés depuis le 28 juin par les postes de secours de la région, dont 21 dans le seul département des Landes. Un seul cas montrant des signes de gravité (évanouissement) a été relevé. Plusieurs plages de la Côte Basque et des Landes ont été fermées ou sont actuellement fermées pour cause de présence massive de physalies".
A l'approche des beaux jours, on peut redouter une multiplication des rencontres entre baigneurs et physalies sur les bords de la Côte. Un conseil : sortez couvert et adopter le style combi intégrale qui vous protègera de ces "galères portugaises" !
Source : InVS
Observation d'une physalie sur une plage landaise en 2010