Principales responsables du trafic, selon le rapport, des "mafias du sable". "Le long du littoral marocain, les 'marchands de sable', maîtres-d'œuvre d'un business semi-mafieux, recrutent ainsi des centaines d'enfants", observe Le Monde. "Des fourmis face aux filières organisées qui disposent de gros moyens et du soutien des autorités pour dépouiller les plages", complète "un fin connaisseur de ce milieu", cité par le quotidien français. Résultat : dans tout le Maroc, des camions transportent l'"or jaune" vers les chantiers de construction.
Le Parlement marocain n'a pas attendu le document pour s'intéresser au phénomène, rapportait Aujourd'hui Le Maroc dès juin 2018 : il avait alors organisé "une réunion consacrée à cette problématique en présence du ministre de tutelle". Avec une très grande précision, le journal affirmait également que "pas moins de 55,07% du sable vendu sur le marché national provient de filières clandestines".
Pourtant, le royaume chérifien s'est muni d'un arsenal juridique pour lutter contre ce type de trafic. En principe, les extractions de sable sont notamment réglementées par une loi de 2015destinée à "prévenir, lutter et réduire la pollution et la dégradation du littoral". Mais pour l'instant, le Parlement "a du mal (...) à dépasser le stade (du) diagnostic", constate Aujourd'hui Le Maroc.