Benoît Carpentier est un véritable couteau suisse. SUP, surf, longboard... À 23 ans, le Finistérien touche à tout et le fait avec style. Entre les étapes du SUP World Tour et du circuit européen Longboard, où il pointe à la quatrième place du général, le Breton de 23 ans s'est trouvé une nouvelle occupation. Le Foil, et particulièrement le SUP Foil. Il raconte.
Surf Report : Depuis quand pratiques-tu le SUP Foil ?
Benoît Carpentier : Chaque année au mois de février, je vais à Hawaï pour me rendre à l'une des étapes du Stand Up World Tour. L'an passé, j'ai essayé une première fois, directement dans les vagues avec quelques potes qui avaient des surf foils. Mais j'ai galéré comme pas possible ! Puis je suis rentré en France et j'ai passé l'été en Bretagne. J'ai pu essayer le kite foil de mon frère en tracté derrière un bateau. Mais le support n'était pas adapté puisqu'il marchait avec une traction vers le haut et pas vers l'avant. J'ai encore pris des roustes (rires). Finalement, j'ai commandé le modèle de foil adéquat, et je suis allé à Imsouane pendant deux semaines où j'ai pu pratiqué. À marée haute, c'est le spot parfait pour le foil...
La Bretagne est-elle un bon terrain de jeu ?
Clairement oui. Ce qui est top, c'est qu'on peut pratiquer tout le temps. Le Surf Foil nécessite seulement d'une petite mousse, et le Sup Foil d'une simple onde. J'ai une vague devant chez moi qui ne casse pas à marée haute, mais qui est juste assez creuse pour se lancer. Et puis, si on a la capacité physique, on peut même s'élancer sur le plat.
Et également en downwind...
En pleine mer, il y a souvent de gros coups de vents qui forment des bumps et les nombreuses pointes agencées de manière différentes et placées sur la côte permettent de trouver des spots à l'infini à l'orientation adéquate. Il y a beaucoup de pratiquants en Bretagne, je peux citer Greg Closier par exemple, celui qui m'a appris le surf, le paddle, et qui est à fond sur le foil en ce moment. Il fait du downwind tous les jours. Mais c'est très physique et ça demande d'avoir du matériel assez spécifique.
Pour le moment, tu pratiques davantage dans les vagues ?
Même sans matériel de pointure, tu peux t'éclater. Mais je viens de recevoir le matériel spécifique, je vais pouvoir m'y mettre à fond. Après, le but est sensiblement le même, c'est de rider une vague, une houle. la différence se fait dans le lecture. Sur une vague, on va pouvoir connecter avec quelques ondes, mais de manière limitée. En Downwind, on peut parcourir de longues distances, et les sensations sont similaires à un mascaret. Si on arrive à connecter avec les trains de houle, et tant qu'on a les cannes et une bonne lecture du plan d'eau, on peut rester deux heures.
Et cette lecture du plan d'eau, elle t'es venue rapidement ?
C'est comme tout, il faut pratiquer, mais oui.
Maintenant tu voyages tout le temps avec ton équipement foil ?
Oui, en surf, on a beaucoup de spots surpeuplés, partout où l'on va. Et dans certaines situations, c'est frustrant de ne pas prendre autant de vagues qu'on le souhaiterait. Mais finalement, sur ces mêmes spots, il y a toujours un petit pic qui ne paye pas de mine, mais qui permet de s'éclater en foil.
Quelles différences majeures peux-tu établir entre le SUP classique et le SUP Foil ?
Les sensations ne sont pas du tout les mêmes. Le SUP Foil, c'est une autre glisse, plus précise, plus fine, en douceur. Finalement, tu traces les mêmes lignes mais avec beaucoup plus d'amplitude.
Y a-t-il des destinations où tu aimerais pratiquer ?
J'ai fait Hawaï, et les potentiel dans ces endroits, avec des îles qui reçoivent beaucoup de vent, est incroyable. En plus du fait qu'on peut en faire en boardshort (rires). Le terrain de jeu est immense et là bas, je cotoie pas mal de gars qui en font. C'est clair que la prochaine fois que j'y retournerai, je n'hésiterai pas à emmener mon matos !
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