Mascaret - En Guinée-Bissau, ils ont surfé sur le premier mascaret africain

"On était vraiment heureux de découvrir ce pays avec une autre façon de surfer", commente Erwan Simon.

- @oceansurfreport -

Si le potentiel des vagues en Guinée-Bissau est relativement faible, la faute à "quelques bancs de sable qui bloquent la houle au large de l'archipel des Bijagos" comme l'explique le surfeur/explorateur morbihannais Erwan Simon, il n'en demeure pas moins inexistant. Surtout si on se focalise sur l'intérieur du territoire.

En répondant à l'appel du spécialiste des mascarets Antony Colas, Erwan Simon et le Brésilien Eduardo Bagé ont voulu prouver l'existence d'une vague sur ce pays tropical situé sur la côte atlantique de l'Afrique de l'Ouest. En novembre dernier, grâce à des autorisations qui ont permis au groupe de voyager sans difficultés, tous les trois se sont envolés en Guinée-Bissau afin de surfer le premier mascaret africain, situé sur le rio Geba.

"Antony avait repéré des informations grâce à un de ses contacts portugais dont le père avait fait la guerre là-bas dans les années 1970. C'est lui qui avait rapporté l'existence du mascaret. Alors il a poursuivi ses recherches et trouvé quelques photos et des fichiers satellites sur Internet, lesquels montraient une petite vague", raconte Erwan qui a déjà accroché les mascarets du Mont-Saint-Michel et du fleuve Qiantang (Chine) à son tableau de chasse.

Le trio a ainsi opté pour les grandes marées du mois de novembre afin de mettre toutes les chances de son côté. Au milieu d'une faune sauvage (crocodiles, hippopotames, mamba vert...), le contingent s'est d'abord cassé les dents sans mettre la main sur cette onde lunaire, résultant d'un mécanisme complexe, marquée par un "ressaut hydraulique" comme le définit Hubert Chanson dans "Mascaret, l'onde lunaire", l'ouvrage d'Antony Colas (Éditions YEP)Jusqu'à trouver une section pleine de promesses.

"On était vraiment heureux de découvrir ce pays avec une autre façon de surfer", commente Erwan. Au bout de dix jours sur place, dont quatre de mascaret, les trois hommes ont trouvé leur bonheur. "Mais il y a sans doute d'autres sections à découvrir, mais le terrain est dense et difficile à défricher". En somme, les possibilités sont quasiment infinies.


Réalisation : Erwan Simon (@erwansimon) avec Antony Colas (@mascaretbono)

 
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