Elli Thor Magnusson, photographe de surf islandais, gère depuis des années l'infernal vent de l'Atlantique nord. Même si son île mystérieuse n'est pas un paradis pour surfeurs, elle lui a appris à danser avec le diable éolien. Lui et les quelques autres surfeurs du pays s'agitent dans un tango captivant, un pas vers la vague parfaite, un autre contre ce foutu vent.
Aucun surf shop à l'horizon, pas un seul guide surf et encore moins de webcams pour surveiller les conditions. La trentaine de surfeurs islandais coincée sur ce rocher est livrée à elle-même, dans l'eau comme sur terre. Vivre de manière isolée, loin de l'animation et du remue-ménage de l'industrie du surf, leur permet néanmoins d'affronter leur plus grand problème à bras le corps, le vent de l'Atlantique nord. Comme l'ivrogne qui traîne jusqu'à la fermeture du bar : on ne sait jamais de quoi il est capable. Une minute le voici dans une calme agonie, puis le voilà imprévisible, d'une brillance fulgurante. Le vent du nord de l'Atlantique est à double tranchant.