À mesure que le virus se propage et que des nouveaux cas de contamination nous sont annoncés, les brassages de population se font craindre. Et en terme de rassemblement mondiale, on a du mal à trouver plus important que les Jeux Olympiques. Tokyo 2020, dont l'événement accueillera une épreuve de surf, se retrouve donc en proie aux rumeurs d'annulation et de report. Mais pour les organisateurs, il n'en est pas question.
* Pour rappel, le dernier bilan officiel du coronavirus communiqué ce mercredi 26 février par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s'élève à plus de 81 000 contaminations et 2 761 morts recensées dans le monde, la plupart en Chine (2 718 morts).
Le Japon sous tension
À mesure que l'épidémie s'étend en Asie, les craintes de propagation se font de plus en plus ressentir. Résultat, les calendriers sportifs sont chamboulés. Le gouvernement japonais a notamment demandé d'annuler ou de réduire l'ampleur des grands rassemblements dans les prochaines semaines. "Sur l'archipel, des manifestations sportives, comme des matchs de football, ou les rituels d'ouverture du tournoi de sumo de mars, sont visés par des reports ou annulations", rapporte Le Parisien. Alors forcément, les Jeux Olympiques, prévus à Tokyo du 24 juillet au 9 août, se retrouvent au cœur des polémiques.
Les Jeux Olympiques toujours en marche
Pour autant, ce vent de panique soufflera-t-il assez fort pour éteindre la flamme olympique ? Alors que le surf figurera pour la première fois de l'histoire comme discipline olympique, les rumeurs d'annulation et de report se propagent.
Questionnés sur le sujet, les organisateurs s'empressent de rassurer : "Nous n'avons jamais discuté de l'annulation des Jeux. Leur préparation se poursuit comme prévu", a indiqué l'organisation de Tokyo 2020 dans un communiqué. Toshiro Muto, le patron du comité d'organisation interrogé au sujet d'une possible annulation des JO, a déclaré : "Nous en avons entendu parlé mais nous n'y avons pas pensé. Nous avons posé des questions et on nous a dit qu'un tel projet n'existait pas."
Seul, Dick Pound, membre du Comité International Olympique, a interrogé la possibilité d'une annulation. "Dans ce genre de moments, je pense qu'ils vont devoir se demander : "Est-ce sous contrôle et pouvons-nous être confiants pour Tokyo ?'", a-t-il évoqué dans un entretien exclusif accordé à The Associated Press.
Et ce n'est pas la première fois que l'évènement sportif est menacé. Un petit peu d'histoire. Les Jeux de Rio 2016 avait bien eu lieu malgré les craintes du virus Zika. L'Organisation Mondiale de la Santé avait déclaré quelques mois auparavant que le virus avait atteint le stade "d'urgence de santé publique de portée internationale". Le Brésil était alors le pays le plus touché avec au moins 1,5 million de personnes contaminées, selon les estimations des autorités. Bien que certains athlètes avaient refusé de se rendre au Brésil, des études démontraient que les risques de propagation étaient négligeables et les Jeux avaient bel et bien eu lieu.
Si Tokyo 2020 est annulé, ce serait la première annulation depuis les Jeux de 1944, empêchés par la Seconde Guerre mondiale.