Surf - Selyann Zouhir, le heat dans l'âme

Portrait d'un compétiteur-né, qui rêve de devenir le premier Marocain à se hisser sur le Championship Tour.

- @oceansurfreport -
©Camille Le Saux

"Je ne fais pas des QS pour faire des QS. Le Championship Tour, c'est un rêve mais aussi un but. Si ce n'est pas Ramzi [Boukhiam] qui l'atteint, j'espère que ce sera moi". Selyann Zouhir sait ce qu'il veut. À 16 ans, le gamin de Casablanca a le couteau entre les dents et la soif de vaincre. Son truc ? C'est la compétition : l'adrénaline qu'elle procure, le stress qu'elle engendre, la préparation physique et mentale qu'elle nécessite et la sensation de victoire qu'elle procure. "Il n'y a rien de mieux pour moi", explique le Marocain.

Le style de Selyann se caractérise par son engagement. Ici, en 2018 à Zarautz.
Des souvenirs plein la tête

C'est à l'âge de 12 ans que le surfeur de Dar Bouazza a commencé à se frotter à l'adversité. Un an plus tard, les résultats s'enchaînent et c'est à ses 13 printemps qu'il fait face pour la première fois à la concurrence internationale : "C'était aux Açores lors des championnats d'Europe Juniors. Je m'en rappelle comme si c'était hier..!" Qu'il s'agisse du circuit Junior ou des QS, l'année 2019 sourit à Selyann Zouhir. À Lacanau (QS.1500), il se hisse en demi-finale, stoppé par un Marco Mignot à peine trop grand pour lui. À Anglet (QS.1500), il signe un quart-de-finale, mais Gatien Delahaye se mettra en travers de son chemin. "2018, c'était échec sur échec... Je n'arrivais pas à m'exprimer en dehors du Maroc. Cette année j'ai pris les choses en main. Je me suis beaucoup entraîné avec mon coach en Australie, j'ai mis l'accent sur la diet' et le travail en salle. Ça commence à payer !", explique avec enthousiasme Selyann.

Grâce à la puissance de ses turns, le Marocain a atteint les quarts-de-finale à Anglet.
Le CT dans un coin de la tête

Mais le Marocain garde les pieds sur terre. Celui qui a obtenu son bac de Français cette année au sein d'un cursus STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) se verrait bien continuer en école de commerce, tout en participant aux QS : "Je ne me prends pas la tête, mais avec ces résultats ça me pousse à tenter ma chance..." Cette chance, il se voit bien la provoquer. Si Seylann, comme les autres surfeurs marocains, souffre du manque de moyens et d'infrastructures, il rêve un jour de figurer parmi les meilleurs surfeurs du Tour. Et c'est bien l'objectif qu'il s'est donné.

  
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