"Personne n'était prêt pour ce swell. Il y avait trois personnes au peak toute la matinée, avec des sets de 2m50 et des bombes de 3 mètres. Normalement, il n'est pas sensé y avoir de houle en novembre à Teahupo'o." Sur place, le résident de l'île Noé Langronier nous raconte ce hold-up en texte et en photos.
"On est arrivé à Teahupo'o le matin vers 7 heures avec mon ami surfeur Félix Bourgoin. Vu de la plage, il n'y avait pas l'air d'y avoir vraiment de vagues, et il n'y avait personne. On est parti de la plage pour nager jusqu'au spot. Il y avait juste Eimeo Czermak au peak, il venait d'arriver. Au début il y avait quelques vagues de 2 mètres. Ensuite les premiers beaux sets sont arrivés avec du gros 2m50. Hau Mana est arrivé sur le spot environ 1h30 après nous."
Au peak sur cette session, ils étaient donc trois. Un privilège dont peu on pu faire l'expérience dernièrement, la qualité de la vague et sa renommée ramenant toujours plus de surfeurs à l'eau dès que la houle pointe le bout de son nez.
"Les sets étaient un peu longs à entrer, mais quand ils venaient, je voyais des murs se lever au loin. Félix Bourgoin a eu la bombe de la journée avec une vague de 3 mètres. Vers 10h30, le vent s'est levé et on est revenu au bord. Le temps était assez mauvais, les montagnes étaient cachées derrière les nuages et on a même eu de la pluie sur le spot."
Pour le jeune de 16 ans, c'était une première sur le spot. "Je n'avais jamais été dans des vagues aussi grosses. J'avais un peu peur au début avec la puissance de la vague. Heureusement Morgan Maassen [photographe de renom dans le milieu, ndlr] était aussi à l'eau et il m'a donné des conseils."
L'expérience, enrichissante, était aussi une belle leçon pour l'aspirant-photographe : "Je n'ai que 16 ans, mais depuis cette session, j'ai vraiment envie de m'entraîner pour être dans des grosses vagues car je me suis rendu compte que ce n'était pas qu'un jeu".