Surf - Les différents types de vagues autour du globe

Beach break, point break, shore break... On fait le tour de toutes les sortes de vagues à se mettre sous la planche.

- @oceansurfreport -
WSL / Poullenot

L'Océan mondial couvre 70,8 % de la surface de notre hôte, la Terre. Cette surface représente 361 millions de km², autant vous dire que ça en fait, des potentiels spots de surf. Ils sont si nombreux, si éparpillés, si indéfinis et indéfinissables qu'il faut s'y résoudre : répertorier tous les spots de surf de notre planète, c'est mission impossible.

Alors à notre humble échelle, Surf Report s'attèle pour vous, à au moins répertorier les différents types de vagues que vous pouvez croiser lors de vos sessions. Plus ou moins longues, grandes ou puissantes, la diversité de ces ondes marines qui déferlent sur nos littoraux est, vous allez le voir, d'une richesse folle.

D'abord il faut établir ce qu'est une vague. Une vague, c'est d'abord du vent au large qui va créer une ondulation qu'on connaît sous le nom de houle. Plus la houle s'approche des littoraux, plus ses ondulations seront freinées par les fonds marins. Plus elle est freinée, plus elle gagne en hauteur, avant d'atteindre un point de rupture quand le fond marin est trop proche et de finalement déferler : ça y est, une vague est née. 

C'est donc les fonds marins et la manière dont la houle frappe ces derniers qui influeront sur le type de vague qu'on pourra surfer. Et des combinaisons, il en existe un tas. On en discerne tout de même trois principales : 

Les beach breaks 

Le classique, la vague de surf par excellence, celle qui vous a sûrement vue débuter. En effet, les beach breaks sont des spots aux fonds sableux. La houle y gonfle de manière plus douce et casse de manière moins puissante. Les chutes y sont généralement moins douloureuses que sur un fond rocheux. C'est donc le spot parfait pour débuter. Mais ne vous y méprenez pas, tous les beach breaks ne sont pas à prendre à la légère. C'est le cas d'Hossegor, qui accueillait pendant longtemps le Quiksilver Pro France sur ses vagues de sable.

Hossegor Quiksilver Pro France 2015
Un dérivé du beach break, d'ordinaire plus violent que ce dernier, c'est le shore break. Cette vague intervient souvent à marée haute ou début descendante, quand les masses d'eau sont à leur paroxysme. Les ondes s'approchent très près du bord et déferlent quasiment à même le sable, dans très peu d'eau. Ainsi, les shore breaks sont souvent plus agressifs et rapides que les vagues qui cassent plus loin du bord. Waimea et ses vagues monstrueuses en possèdent notamment un. Des vagues de 5 mètres qui cassent dans 60 cm d'eau, ça ne laisse pas insensible.

Et quand on combine un shore break à un wedge, ça nous donne une vague de notoriété mondiale : The Wedge en Californie. Une vague immense qui pète à même le sable et qui gonfle d'un seul coup, stupéfiant les braves venus la challenger. 

Un wedge se forme quand une vague plutôt proche du bord en rencontre une autre, qui se dirige dans une autre direction. Cette autre vague, créée par un backwash ou par une vague qui change de direction à cause d'une pointe rocheuse, d'une digue ou d'un débris, va faire gonfler la vague principale à leur point de croisement. Et souvent, c'est impressionnant.

Les reef breaks

Probablement la catégorie qui regroupe le plus de belles vagues autour du globe. Les reef breaks se créent à l'occasion de la rencontre entre une houle et des fonds marins composés de rochers ou de récifs. Les vagues y sont plus dangereuses, mais souvent plus belles que sur les beach breaks. Surtout, elles sont plus régulières dans leur façon de déferler et possèdent des pics précis où casse la vague. Là où les beach breaks seront plus brouillons sur l'endroit où la vague casse, dû aux fonds marins sableux instables et changeant.

Billabong Pro Pipeline, Hawaii
Quand on pense à un reef break, on pense Pipeline. Qui pourrait mieux représenter les reef breaks que cette mythique vague d'Haleiwa ? Bien sûr elle a de sérieuses concurrentes, comme Teahupo'o par exemple, au style radicalement différent et à la notoriété mondiale. Mais il nous fallait un exemple, alors quitte à choisir, on a choisi Pipe.

Les point breaks 

Le péché mignon des surfeurs expérimentés. Ce sont les points breaks. Elles sont si longues que vous allez pouvoir y entraîner tout votre répertoire à manœuvre. Des vagues nées d'un impact entre une houle à l'orientation particulière et d'une pointe rocheuse ou quelque chose de similaire. Au lieu de déferler droit vers le rivage, la vague épouse la forme de celui-ci et le longe jusqu'à s'essouffler.

Certaines peuvent frôler le kilomètre, voir le dépasser selon les dires. C'est le cas de Skeleton Bay, diamant du désert Namibien qui a provoqué l'émoi après sa révélation au grand public suite au Google Earth Challenge organisé par Surfing Mag en 2007. Mais pour choper la vague la plus longue de votre vie, pas besoin de prendre son billet pour la Namibie. Bien plus proche de votre maison, il y a Mundaka, vague de la ville éponyme qui frôlerait les 400 mètres. Une des plus belles gauches du monde, dit-on.

 

ASP world tour Billabong Pro, Mundaka 2008
Les slabs

Enfin viennent ces monstres. Des vagues difformes, si terrifiantes qu'elles ont mérité leur propre article pour essayer d'en expliquer les mécanismes. Slab, qui signifie littéralement dalle en français, vient du fait que la houle heurte ces dalles sous-marines pour former un slab. C'est ce qui les caractérise. Les ondes sous-marines se déplacent en profondeur sans être ralenties pas les fonds marins et se heurtent finalement à un changement brusque de profondeur.

La vague jaillit donc instantanément, parfois sans préavis et en ayant conservé toute sa puissance. Elle embrassera les fonds marins auxquels elle se heurte et s'adaptera à leurs formes. C'est ce qui crée ces marches assassines qui font chuter les plus fous partis sur un Slab de la célèbre Shipstern's Bluff en Tasmanie.

Shipstern's Bluff
Nous, on vous laisse sur ce beau wipe-out qui conclut plutôt bien cette article finalement. Car peu importe la vague, sa taille ou son intensité, le wipe out, lui, n'est jamais loin ! À bientôt sur l'une d'entre elle.

      
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