A 24h du lancement du Rip Curl Pro à Bells Beach, on fait le récap grâce à la Word Surf League des choses essentielles à savoir sur la droite mythique australienne.
Le spot
La localisation de Bells Beach n’est pas spécialement idyllique : il y fait froid et le spot est régulièrement saturé. La droite est néanmoins magnifique à regarder marcher, plutôt régulière et surtout accessible, en particulier pour tous les habitants de Melbourne qui sont à 1h30 du spot.
L’approche
Il ne faudra pas s’attendre à un festival du surf aérien car il est difficile de surfer au dessus de la lèvre à Bells mais on peut très bien se contenter d’un jeu sur le rail (ce qui pourrait bien avantager la wildcard Mason Ho). Pour le double vainqueur à Bells Simon Anderson, le spot est le royaume du carve bien puissant, c’est ce qui le rend unique. On pourrait presque le comparer à Jeffreys Bay en Afrique du Sud mais la face de la vague à Bells est bien plus grosse et demande plus de force pour tenir son carve du bottom jusqu’à la lèvre. Parko, Kelly, Jordy Smith... Ce sont eux qui réussissent plutot bien à Bells.
Un lieu de progrès
Anderson est l’un des nombreux surfeurs qui ont eu plusieurs victoires à Bells. Le puissant surfeur de Narrabeen à Sydney a remporté son premier titre sur le spot en 1977. Il a réitéré l’exploit en 1981 avec un thruster, un design dont il est le pionnier : « C’était une journée magique. A l’époque, à part en demandant à un local quelles étaient les prévisions pour le lendemain, on n’avait aucun moyen fiable de savoir ce qu’on allait trouver. Tout le monde a été pris par surprise par les 3m50 qu’on a eus ce jour-là, c’était hyper clean. »
C’est également à Bells que l’on a pu voir pour la première fois les règles du contest évoluer. C’est le premier event sur lequel le comptage du score s’est fait en attribuant des points pour les manœuvres (une règle conceptualisée par George Downing et utilisé pour la première fois à l’event Hang Ten en 1972 à Hawaii).
Le relocalisation possible
Avec des conditions variables et une diversité de spots “disponibles”, la relocalisation durant le contest est fortement probable. De nombreux rounds et finales ont déjà été organisés à Johanna, un spot à deux heures de route qui attire une houle du Sud. Les autres spots possibles sont Woolamai Beach sur Phillip Island (2h vers l’Est ) et 13th Beach tout à côté. Le meilleur choix reste cependant Winkipop, à quelques mètres seulement à l’Est. Comme Bells, c’est une droite qui casse sur du reef, mais elle demande une approche complètement différente car elle est bien plus rapide et offre plus d’opportunités pour tuber.
L’équipement
Les surfeurs les mieux preparés iront à l’eau en ce week-end de Pâques avec un ou deux pouces supplémentaires sur leurs shortboards. Anderson recommande toutes les planches, de celles qui peuvent s’adapter parfaitement aux petites vagues d’un Rincon à celles qui assureront dans un bowl de 3 mètres. Quand le swell arrive du SE, Bells devient très exigeant.
« Vous avez besoin d’une board qui peut tracer de longues lignes mais qui en même temps vous permet d’être dynamique sur la partie supérieure de la vague ».
L’assurance de bien entamer la saison
Le Rip Curl Pro Bells Beach fait partie des trois premiers events du WCT. C’est donc une étape primordiale pour les surfeurs qui veulent s’engager dans la course au Titre : « Cela peut soit être la meilleure expérience de votre vie soit très frustrant si vous vous retrouvez à mi-marée dans votre série, incapable de sortir quoi que ce soit. » raconte Anderson.
Le live du Rip Curl Pro (Men and Women) Bells Beach commencera donc demain dès 22h30 heure française. La compétiton est à suivre sur la chaîne MCS Extrême et sur www.wordsurfleague.com