XXL - Shipstern à la rame pour Nathan Florence

Voici le dixième épisode du Slab Tour de Nate, en Australie cette fois.

- @oceansurfreport -




Ce n'est pas la première du jeune frère Florence à la rame sur Shipstern Bluff, mais l'exploit est tel qu'on ne peut pas passer à côté. En un an les choses ont changé, mais Nathan continue de parcourir le monde en suivant chaque swell qui se forme aux quatre coins de la planète. Sa blessure au dos à Jaws l'a poussée à remettre son approche du gros en question, le confortant dans l'idée qu'il devait continuer d'en repousser les limites, mais en se préparant encore mieux physiquement. La différence est nette entre les deux sessions. Les vagues de son dernier passage en Tasmanie sont plus grosses, plus larges et avec plus de marches. Mais au-delà des conditions, ses trajectoires et son engagement ont changé eux-aussi.  


Nathan Florence, Kipp Caddy aux manètes
 


Son ami Kipp Caddy, lui aussi prodige du surf de gros, est venu récupérer l'Hawaïen à l'aéroport après des galères de chargement avec les boardbags. Surprenant non, quand on amène six planches pour un trip ? Kipp s'est installé sur une île du sud-est de l'Australie, au plus proche de Bluff, qu'il surfe depuis ses 14 ans et qu'il commence à bien connaître. Mais malgré les années, elle reste toujours aussi surprenante. "Mais après des années passées à essayer de comprendre la vague, j'ai appris qu'il fallait garder son sang-froid et attendre qu'elle vienne à vous. On ne va pas vers elle. L'instinct vous pousse d'abord vers elle, mais attendez qu'elle vienne à vous" expliquait-il dans une interview pour Rip Curl, son sponsor. 


Nathan Florence


Les voilà partis en bateau et en jet ski en direction du slab. Les locaux ne se sont pas trompés, la célèbre droite marchait et pas à moitié. Alors que pour la toute première fois, Pyzel a préparé une board de tow-in pour Nathan, ce dernier n'aura pris qu'une vague avec, avant de s'élancer à la rame. Il n'est pas le premier à le faire, mais la performance n'en reste pas moins exceptionnelle. Il est parti plus profond pour avoir une vision encore plus intense. La vague, que l'on voit sous divers  points de vue, a doublé de volume au moment de son take-off. Elle est courte mais la section qui tombe au-dessus du chargeur hawaiien est d'une puissance impressionnante, la taille du souffle est là pour en attester. 


L'exemple d'un bottom qui ne passe pas...


La difficulté majeure est de ne pas partir trop late, sinon la sanction est immédiate et c'est le haut bas assuré. Dans un second temps une fois le drop passé, la vitesse est telle que le surfeur se retrouve loin devant la vague et doit serrer un bottom. Si le rail n'est pas complètement dans l'eau et que la board reste à plat, même issue, c'est la sanction. Et une fois dans le tube, le plus gros du travail reste à faire. Il faut encore sauter la marche qui se forme sur chacune des vagues qui passe devant la pointe. Mais une fois que toutes ces étapes sont franchies, c'est la consécration. 


Dylan Longbottom


Parmi les autres surfeurs et surfeuses à l'eau on retrouvait notamment Dylan Longbottom en grande forme en ce moment. Le shapeur sort d'une session chez lui, à Sydney, sur un autre slab. Dans la vidéo, le père de Summer part en tow-in complètement à l'inside sur une bombe de laquelle il sort. Il allait tellement vite que la caméra n'a même pas eu le temps de faire la mise au point. Sa fille s'est lancée elle aussi sur une belle vague à l'aide du jet. Le second jour sur place, le swell a subitement grossi et l'équipe s'est naturellement tournée vers le tow-in


Vue depuis l'intérieur


  

 

            

   
Mots clés : shipstern bluff, tasmanie, nathan florence, kipp caddy, dylan longbottom | Ce contenu a été lu 3972 fois.
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