Le voici, le documentaire de 47 minutes qui retrace la dernière aventure de Romain de La Haye-Serafini. Au début de l'année 2019 à Nazaré, le musicien relevait un défi. Au sein de cette petite ville de pêcheurs qui, à chaque saison hivernale, reçoit les plus grosses houles de l'Atlantique et se mue en capitale européenne du surf de gros, l'artiste aussi connu sous le nom de "Molécule", s'était alors donné une mission : enregistrer le son du colosse portugais dans l'optique de créer une musique électronique inédite et singulière. Concrètement, une immersion sonore au cœur d'un des phénomènes naturels les plus puissants du monde afin de rendre hommage à cette vague mythique. "J'ai été habitué à des aventures solitaires extrêmes, mais ce projet m'a amené plus que tout autre face à mes propres limites", relèvait Romain.
Il faut dire que "Molécule" n'en était pas à son coup d'essai. Au début de l'année 2017, il sillonnait les étendues glacées du Groenland et prenait quartier dans un hameau d'une vingtaine d'habitants, afin de capter le calme absolu du désert arctique, le son du vent, les craquements de la glace... Une expérience à revivre grâce au documentaire "-22,7°C", réalisé par Vincent Bonnemazou.
© @goledzinowski
Intrigué par l'environnement du surf de grosses vagues, Romain a cette fois-ci délaissé le grand froid du pays le moins densément peuplé du monde pour découvrir la fièvre de Nazaré et de son canyon sous-marin qui maximise l'impact des swells. Dans sa nouvelle aventure, il a entraîné Vincent Kardasik, réalisateur d'une pléthore de chef d'oeuvre de films de surf, ainsi que l'équipe de tournage d'LKRTEL et l'élite du surf de grosses vagues (notamment Benjamin Sanchis et Alex Botelho).
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Une expérience sur un jet-ski et depuis le line-up, au cours de laquelle l'artiste parisien d'origine bretonne s'est imprégné de la culture liée l'univers du surf XXL : "C'est aussi une aventure collective et humaine insensée où chaque surfeur a littéralement risqué sa vie pour m'aider à capter les sons !" Le chargeur marocain Othmane Choufani était aussi de la partie, et a éprouvé une certaine curiosité à l'égard de ce projet : "C'est drôle à dire, mais nous faisions littéralement de la pêche aux sons, au bruit des grosses vagues. En général, ce qui nous marque le plus lorsque l'on sort d'une session, c'est le bruit sourd de l'impact de la lèvre de la vague sur l'eau."
Article initialement publié le 18 janvier 2020, mis à jour le 04 mai 2022.
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