"Pour trouver des vagues de longboard calmes et de bonne taille au cœur de l'hiver cornouaillais, il faut choisir la bonne partie du littoral." Et cet art là, il a été masteurisé au fil du temps notamment par Izzy Henshall. À 18 ans, cette dernière a pris l'habitude d'explorer les recoins abrités des côtes qui l'ont vue grandir dans les Cornouailles, afin d'y trouver le spot idéal.
Sortir des sentiers battus, c'est un jeu qui demande de la réflexion dès le départ. "Tu dois décider si tu prends ta planche ou pas" raconte la jeune anglaise, "si tu arrives et que c'est parfait, tu dois remonter tout le chemin pour récupérer ta board, ou alors tu descends le chemin avec la planche, en espérant trouver une vague. C'est toujours un pari quand on essaie de trouver un spot abrité".
Et la marge d'erreur, elle, est parfois faible. "L'hiver il va y avoir 8 ou 9h de lumière, donc tu n'auras probablement qu'une seule chance de surfer". Des journées courtes, c'est notamment moins de temps pour profiter de l'évolution des marées : "il n'y a qu'une seule marée haute et une marée basse, donc tu dois estimer quel spot fonctionne sur quelle marée".
Des sessions tactiques, donc, où nombre d'éléments indépendants de la volonté du surfeur entrent en jeu, mais qui ne rendent la récompense que plus belle. "Mes meilleures sessions étaient celles où je ne m'attendais à rien" témoigne notamment Izzy.
Si certains se réfèrent presque religieusement à leur homespot et l'éventuel spot de repli, d'autres comme Izzy choisissent de tenter leur chance, où plutôt de la provoquer. Au-delà de la session, l'objectif est aussi de trouver cette satisfaction toute particulière lorsque l'on passe un recoin, et que de l'autre côté un peak vierge n'attend plus que vous.
"Parfois, le trajet jusqu'au spot est aussi le meilleur moment" confiait même la longboardeuse à Wavelength Magazine.
- Vidéo par Greg Dennis -
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