Mundaka n'a pas nécessairement besoin d'un swell aussi puissant que lors de la tempête Epsilon pour fonctionner. À la fin du mois d'octobre, cet ex-ouragan de catégorie 3, sa pression atmosphérique minimale proche de 945hPa, sa large zone d'influence et sa transition extratropicale explosive sur l'Atlantique Nord, avait métamorphosé la petite cité basque. "On ne sait jamais comment elle va fonctionner après la saison estivale. À chaque fois c'est différent", soulignait le surfeur basque Natxo Gonzalez, qui a passé plus de neuf heures à l'eau ce jour-là.
Le 14 novembre dernier, une solide houle atteignait l'embouchure de la rivière Oka, façonnant d'interminables lignes et permettant à la plus belle gauche du Vieux Continent de se révéler. Avec la situation sanitaire, seuls les locaux ont pu gagner le line-up et partir tour-à-tour sur des bombes surgissant entre l'ermitage de Santa Catalina et l'île d'Izaro, puis heurtant de massifs bancs de sable qui ont profité de la saison estivale pour s'engraisser. "Rendre à César ce qui est à César."
Réalisation : Javier et Ritxi Goya | Ura Films