La blessure est la hantise des sportifs de haut niveau. Mais comme disait Nietzsche, "ce qui ne tue pas rend plus fort". Andrew Jacobson n'avait peut-être pas l'aphorisme du philosophe allemand en tête lors de cette fameuse journée à Cloudbreak. C'était il y a deux ans et demi près de Tavarua, aux Fidji. "La houle était en hausse, donc c'était difficile à appréhender. Plus le temps passait et plus les conditions devenaient effrayantes. Par contre, si vous arriviez à démarrer, ça pouvait être la vague de votre vie. J'ai commencé à ramer sur une bombe en pensant que je l'avais à 100%, mais certaines des vagues de Cloudbreak ont tendance à moins lever et ce au dernier moment. Et c'est ce qu'a fait celle-là", avait-il raconté sur ses réseaux sociaux.
Totalement engagé, le surfeur de Los Angeles décide de ne pas s'arrêter. Mais victime de la mécanique de Cloudbreak, il part avec la lèvre au moment du take-off. Ce qu'il décrit comme "le pire endroit possible". "Je ne me rappelle plus exactement ce qui s'est passé sous l'eau. La seule chose dont je me souvienne, c'est d'avoir senti mon genou se briser. Quand je suis remonté, j'ai commencé à crier de douleur", poursuivait Andrew.
Les incidents physiques ont brisé des carrières mais de nombreux surfeurs ont su se relever après des blessures traumatisantes. C'est le cas du Californien. Si la phase de convalescence a été longue, voire même interminable pour Andrew, son retour à l'eau a été fracassant. En témoigne "Rêverie", un court-métrage signé Hunter Martinez.
Réalisation : Hunter Martinez
