Dimanche à 13h02 au large des Sables-d'Olonne, Sébastien Simon (Arkéa-Paprec) prendra le départ de la 9e édition du Vendée Globe. Un rêve de gosse et un accomplissement pour un jeune skipper qui a grandi avec l'éternelle idée de prendre le large sur la seule course à la voile autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. À 30 ans, le régional de l'étape s'apprête à relever un énième défi de sa carrière marin. Peut-être le plus audacieux.
En mai 2019, Sébastien franchissait en tête la ligne d'arrivée de la "Bermudes 1000 Race" pour sa toute première course en solitaire en IMOCA (monocoque de 60 pieds destiné aux courses océaniques en solitaire ou en double). Une victoire pareille, ça valait bien une parenthèse récréative. Quelques jours après ce sacre, le Vendéen s'envolait pour une île située au large de Sumatra (Indonésie) afin de répondre à l'appel du Finistérien Gaspard Larsonneur, en trip pour son sponsor principal. "On s'était croisé sur une sortie en Figaro avec Martin Lepape (ex-Macif) à laquelle j'avais été invitée. On a bien sympathisé, on est resté en contact et on s'est retrouvé à surfer ensemble en Baie d'Audierne ou à la Torche", se remémore Gaspard.
Comme Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family), Sébastien est passionné par le surf et va à l'eau dès qu'il en a l'occasion. Néanmoins surfer ce type de vague en Indo était une grande première pour le jeune skipper. "Il était particulièrement motivé pour surfer des vagues de reef et prendre ses premiers tubes. Il était demandeur et il avait envie de progresser. Sa démarche était intéressante, il n'est clairement pas resté spectateur dans la passe", se remémore le champion de France 2019.
Gaspard aura donc ouvert les portes de son univers au marin des Sables-d'Olonne. À quand un surfeur à la barre d'un IMOCA ? "Mon père a un petit voilier et j'aime bien naviguer aux beaux jours. Mais quand je vois leurs bolides, c'est pas rassurant ! Je serai curieux de monter sur un IMOCA, mais il ne faudrait pas trop de vent (rires) !"
Réalisation : Ronan Gladu et Martin Viezzer