En France, selon les médias généralistes, le confinement rimait avec angoisse, insomnie et dépression. Par ailleurs, une enquête publiée dans le quotidien "Le Parisien" révélait que le taux d'anxiété observé chez les Français sondés était deux fois supérieur à la normale, le 23 mars dernier.
Une dizaine de jours plus tôt, alors qu'ils se trouvaient en Nouvelle-Zélande pour préparer le Piha Pro (QS.10 000), Pauline Ado, Tristan Guilbaud et le photographe/vidéaste Rémi Blanc ont dû faire face à un choix difficile et important, au moment où la World Surf League annonçait l'annulation de toutes ses compétitions pour les mois suivants : rentrer en France alors que la situation sanitaire devenait préoccupante et que le confinement du pays allait être annoncé ou profiter de leur temps libre pour explorer le "Paradis du Pacifique". Face à l'élan de générosité de Paige Hareb, surfeuse pro néo-zélandaise, et de ses parents, qui ont proposé un toit aux trois Français, la décision est apparue comme une évidence.
Les trois semaines de séjour se sont ainsi transformées en un trip de trois mois dans un pays où les règles de confinement étaient bien plus souples qu'en Métropole. Leurs journées étaient rythmées par les sessions, les randonnées, l'exercice physique, le yoga, la découverte de la région de Taranaki au sud- ouest de l'île du Nord et la cuisine. "L'expérience d'une vie", racontera Pauline.