À l'heure où les jours défilent à mesure que le confinement s'allonge, Paul-Loup Laborde remonterait bien le temps. "C'était un meilleur isolement que le canapé que je ponce depuis cinq semaines !"
Il y a tout juste un an, le Landais faisait partie d'un équipage qui sillonnait l'archipel des Mentawaï avec l'unique but de trouver les meilleures vagues possibles en fonction des conditions météorologiques. "On a pu être assez mobiles, on bougeait d'île en île en fonction des swells et on a pu trouver des vagues tous les jours, et qui correspondaient à tout le monde", raconte-t-il.
Aux côtés de Joan Duru et de Maud Le Car, qui mettaient leur programme de compétition bien chargé entre parenthèses, ainsi que les références du surf de gros français François Liets, Sébastien Saint-Jean et Yann Bénétrix, le Seignossais profitait des vagues parfaites qui peuplent ce chapelet d'îles d'Indonésie. "On a réussi à constituer une équipe hétérogène et multi-générationnelle. Tout le monde ne se connaissait pas au départ, mais un trip comme celui-ci créé vite les liens", témoigne le surfeur de 32 ans.
Le temps d'un trip, le frère de PV Laborde a volontier fermé les portes de son cabinet d'ostéopathie de Seignosse. Ce qui lui a permis de passer quelques jours placés sous le signe du partage, avec un cadre différent des plages landaises où il a fait ses armes. "Joan (Duru) a vraiment montré la différence entre un surfeur moyen et un professionnel, à HT'S notamment. Et Sébastien Saint-Jean a calmé les jeunes avec deux 10/10 en deux vagues."
Mais par la radicalité de ses turns et sa faculté à se loger sous la lèvre, Paul-Loup prouve que l'école landaise a du talent à revendre... En attendant de pouvoir repartir au soleil, il nous partage son tout dernier clip : "Avril Not 2020".
Images : Vincent Kardasik et Alex Lesbats