Teahupo'o. On la connaît belle, massive, et à sa façon accueillante. Bien qu'impressionnante, sa beauté semble en effet ouvrir les bras aux rideurs téméraires, qui attirés comme par le chant d'une sirène se jettent sous sa lèvre. Nombreux sont les locaux qui aujourd'hui y ont trouvé leur place. Sans parler de maîtrise des éléments, ils ont appris à ne faire qu'un avec la vague mythique. Et les images parlent d'elles-mêmes. Dans les jeunes générations, on mentionne souvent Kauli Vaast, Eimeo Czermak et Vahine Fierro, qui chacun leurs tours nous coupent le souffle par edits interposés.
Mais avant d'en arriver là, il y a eu une phase de test. Une phase où la session se résumait en un mot : wipeout. Ou peut-être plutôt une série d'expressions qui font serrer les dents à ceux qui savent à quoi elles renvoient : "tatouage local", "souvenir du récif" ou encore l'immanquable "désinfection au citron".
Surfer la vague de Teahupo'o est un art qui s'apprend. Maîtriser le placement au peak, le takeoff vertigineux, trouver sa ligne, ajuster sa vitesse... Ces éléments là demandent du temps, de la pratique et de la persévérance.
Et cette fois, c'est Russell Bierke qui a accepté de payer l'addition. Le natif d'Hawaii qui a grandit en Australie s'est rendu sur place, et avant de scorer de jolies gauches, la phase d'adaptation s'est faite sentir. Teahupo'o a donné du fil à retordre au big wave surfeur aguerri. Une bonne piqûre de rappel sur les capacités nécessaires à l'approche de cette vague.
- Vidéo par Tim Bonython -
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