Le 29 octobre dernier, Belharra s'est dévoilé au large de la Corniche basque. Grâce à "Epsilon", un ex-ouragan de catégorie 3 doté d'un système dépressionnaire particulièrement profond, le haut-fond rocheux a permis aux trains de houle d'infléchir leur direction avant de gonfler et de déferler. Nous avons suivi les Landais Rémi Arauzo et Léo Havion dans les heures qui ont précédé cette session mémorable, avant d'embarquer à bord d'un bateau pour assister au réveil prématuré de cette vague exceptionnelle située à trois kilomètres des côtes.
Plus que l'affluence démesurée au pic, suscitée et accentuée par tout un tas de paramètres, l'Histoire retiendra que la légende de Belharra s'écrit à chaque session, peu importe les conditions. Comme il faut rendre à César ce qui est à César, Stéphane Iralour, un des tauliers de l'endroit, a profité d'un créneau favorable pour partir sur une des bombes du jour. Avant de rendre la pareille à un gamin qu'il a pris sous son aile il y a maintenant sept ans : Pierre Rollet. Peyo Lizarazu, qui observait cette vague avant sa découverte depuis la fenêtre de sa maison à Ciboure (Pays Basque), a une nouvelle fois repoussé les limites du foil en traçant des lignes innovantes. Puis a montré la voie à une nouvelle génération composée de Matthieu Aguirre, Titouan Galea ou Tom Constant. Ce merveilleux passage de témoin, s'il évolue au fil des saisons hivernales, reste inchangé. Et c'est bien là l'essentiel.
Réalisation : Camille Le Saux pour Surf-Report
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