Munich, Allemagne (15/06/010) - Eisbach, vous connaissez ? Comme son nom l'indique, c¹est une invention allemande.
Lorsqu¹on habite à plus de 1500 bornes de la mer la plus proche et que l'on est mordu par le virus du surf, que fait-on? En tant que surfeur mort de faim, on cherche et on trouve. Certes, cela manque un petit peu d'iode, d'embruns et de grains de sable, mais cela vaut son pesant d'or. Tim Mckenna présentait son livre Teahupoo à Munich et en a profité pour faire quelques images de cette vague assez spéciale.
L'Eisbach est une rivière artificielle qui coule dans les Jardins Anglais, un grand parc public de la ville de Munich en Allemagne. Lorsque le débit de la rivière le permet, une vague statique apparaît. Elle mesure environ 1 mètre et fait plus de 12m de large; sa vitesse est loin d'être négligeable, elle peut atteindre 5 mètres par seconde. Comme la vague est pentue et puissante, elle est surfable.
Comme tout spot qui marche, l'Eisbach est souvent surpeuplé. Et comme partout, les locaux s'énervent. Mais contrairement à ailleurs, l'exaspération des locaux de l'Eisbach est peut-être un petit peu justifiée.
Malgré les apparences, c'est une vague très hasardeuse à surfer ; de nombreux rochers sont invisibles et dangereux. Il est fréquent qu'un surfeur tombe et se fracasse fortement sur le fond de la rivière. L'Eisbach a de très sérieuses blessures à son palmarès. Il en résulte que les autorités de la ville envisagent d¹interdire la vague. Une pétition circule mais au prochain accident grave, rien ne garantit la pérennité des surfeurs de l'Eisbach.
Si vous vous baladez un jour du côté de la Bavière, et qu'une envie de surfer vous prend, n'oubliez pas qu¹il n¹y a pas que pibale sous caillous.
Photos de tim-mckenna.com: http://www.tim-mckenna.com
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