Lacanau, Gironde (14/08/09) - La Graciosa, dernière île au nord de l'archipel des Canaries. Inconnue. Vingt sept kilomètres carrés.
Six cents habitants. Autant vous dire que quand on arrive sur cette île, on est coupé naturellement du reste du monde. Endroit zen, envoûtant, de la simplicité. Le retour aux sources....
Laurent Masurel, photographe, ne s'y est pas trompé en nous proposant cette destination, cette île aux deux volcans.
Nous sommes quatre surfeuses à nous retrouver à Caleta de Sebo, village vivant de pêche et de tourisme.
Léa Brassy, free surfeuse, goûte à ce voyage comme un entraînement avant de s'envoler quatre mois en Nouvelle-Zélande. Amandine Sanchez, surfeuse-pro, profite de ce trip pour s'entraîner et décompresser. Pandora, la plus jeune d'entre nous, fait ici son premier surftrip. Pour ma part, ce sera un nouvel endroit à découvrir.
Ici, tout se fait à pieds, il n'y a pas de voitures, ni de routes goudronnées d'ailleurs. Un vrai surftrip, à la recherche des spots, sac à dos et baskets aux pieds. Les premiers jours, carte de l'île en main, ce sont près de trois heures de marche pour trouver un spot. Chacune d'entre nous, pendant le trajet qui nous mène au spot, observe silencieusement le paysage. Personne. Du silence. Seulement un désert à perte de vue. La première vague que nous surfons, Montana Amarilla, est parfaite. Une gauche qui casse sur une dalle. Le paysage est impressionnant. Une montagne jaune, d'où son nom, qui plonge dans l'océan, à vingt mètres de la vague. Amandine y trouve son compte, elle est la dernière à sortir de l'eau. Elle se régale.
Un surftrip comme on en voit rarement, les sessions se méritent, et sont d'autant plus agréables. Personne ne surfe ici, mise à part quelques locaux. Il est vrai que pour quelqu'un qui ne réside pas sur l'île, venir surfer à La Graciosa est une expédition. Aller sur le village d'Orzola, dernière ville au nord de Lanzarote. Prendre un ferry. Une fois sur l'île, il faut encore du temps pour trouver une vague car il est impossible de louer une voiture ou de prendre un taxi. Cela n'existe pas tout simplement. On comprend donc pourquoi personne ne surfe ici.
C'est assez rude, il faut jouer avec le vent, toujours très présent aux Canaries, la direction de la houle, trop?pas assez pour certaines vagues.
El Coral est capricieuse, une gauche très longue mais un endroit assez hostile, la mise à l'eau n'est pas facile. Il faut observer, analyser. Chaque vague est une surprise, c'est puissant. Léa trouve cette vague magnifique. Pour une goofy foot, c'est le rêve.
Playa Francesa, une droite, tubulaire au take off, qui déroule à l'infinie. Surfable aussi bien en surf qu'en longboard. Là aussi, le paysage est grandiose, avec vue sur l'île de Lanzarote. Tout le monde prend son lot de vagues devant les yeux des locaux. Pandora profite de cette jolie vague en longboard.
Trouver des alternatives.
Entre quelques averses, quelques restes de la tempête en France?
Mais c'est ce qui fait le charme de notre voyage, pas d'eau cristalline, ni de bikinis mais un côté mystique, sauvage, étrange.
L'île de La Graciosa parle d'elle même.
Un sentiment de revenir cinquante ans en arrière.
Un moyen original de se ressourcer, prendre le large et se vider la tête. Sur cette île, l'eau potable est acheminée par bateaux ou pipelines. La nature est reine et fait sa loi. Sa population reste imperturbable. Vivant au rythme du temps, de la pluie, du vent, des allers et venues des touristes. Elle se laisse vivre. Se ressemble. Garde cette simplicité et cette gentillesse rare en ces jours. Mais elle est surtout surprise par ces quatre surfeuses et ce photographe en cette période de l'année.
Une île petite où l'on se sent soit même minuscule. Toute en contrastes.
Une île qui garde bien son secret, des reefs?des vagues?de la qualité?du rêve !
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