Autres - Petite anatomie du point break

Un super film. Mais si on s'intéressait à la mécanique des point breaks ?

- @oceansurfreport -

- Article initialement publié le 17 juillet 2021 -

On ne décryptera pas ici la performance de Patrick Swaze et Keanu Reeves dans le film éponyme. Si non, vous savez quoi regardez ce soir. Car au-delà du film culte, le point break est un type de vague très apprécié les surfeurs et qui mérite un petit cours d'anatomie. 

Pour rappel, on distingue trois types de vagues. Les beachbreaks, les reefbreaks et enfin les pointbreaks. L'une des choses essentielles à comprendre lorsque l'on étudie ces trois types de vagues est la réfraction. C'est-à-dire la courbure d'une onde qui se déplace en fonction de la profondeur. Ceci explique pourquoi le déferlement varie entre ces trois types de vagues.

1. Formation

Sur un pointbreak, les trains de houle arrivent sur le trait de côte et infléchissent leur direction pour s'enrouler autour d'une pointe (falaise, rocher ou formation de reef), créant des vagues généralement longues et consistantes. Plus la houle tourne par rapport à sa direction d'origine, plus elle se réduit en taille. Les pointbreaks abrités sont donc des spots de repli idéals pour les jours de forte houle : ils la filtrent pour restituer des vagues plus petites et mieux rangées.


2. Déferlement

La configuration régulière de la pointe permet aux vagues de déferler au même endroit et dans le même sens. Ce qui simplifie largement la prise des repères, l'accès au pic en contournant la zone de déferlement ainsi que le positionnement. Plus rares que les beachbreaks et les reefbreaks, les pointbreaks offrent les vagues les plus longues et régulières. Certains pointbreaks, comme l'emblématique spot de Malibu en Californie, sont idéales pour les longboardeurs. D'autres sont connus pour leur rapidité, comme à Jeffrey's Bay. D'autres exemples notables comme Chicama au Pérou, souvent reconnue comme la plus longue vague du monde, ou Skeleton Bay en Namibie, sans aucun doute la plus longue vague tubulaire.

Jeffrey's Bay

3. Danger

Accéder aux pointbreaks s'avère souvent moins faciles d'accès que les beachbreaks. Leurs rivages sont parfois jalonnés de rochers et compliquent l'entrée et la sortie de l'eau. Les risques de courant s'accentuent également. Dans certaines configurations, comme les baies, le courant peut être très fort et s'évacuer vers les rochers. Attention à la sortie de l'eau !


Lire ou relire :

- Petite anatomie du déferlement d'une vague.
- Petite anatomie du souffle d'une vague.
- Petite anatomie du slab.

                            
Mots clés : point break, anatomie, vague, vagues, spot, spots, pédagogie | Ce contenu a été lu 29965 fois.
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