Mots clés : un, week, end, irlandaise | Ce contenu a été lu 1558 fois.
Bundoran, Irlande (02/10/09) L’Irlande, terre mère de tous les Celtes, donc Bretons, regorge de joyaux culturels et historiques, mais a également la réputation d’offrir quelques une des meilleures vagues Européennes.
Et c’est bien ce dernier aspect qui a motivé l’équipe de bras cassés, constituée de Thomas « la Jonk » Joncour, des célèbres frères bodyboarders Alan « Gwaki » et Mael « Maoule » L’Helgouasc’h, de Ben « Benny » Weppe et du photographe Ronus de son vrai nom Ronan Gladu.
Après une sacrée mission ne serait-ce que pour embarquer sur le vol Ryan Air au départ de Nantes, nous voici donc dans l’avion à destination de Shannon. Papa Jonk tout bien pensant, a eu la présence d’esprit de louer une petite maison située à 2min de la fameuse vague de Bundoran, donc cela s’annonce parfait.
Après 3h de route dans deux voitures de loc’ louées à l’aéroport le trip commence enfin. Grâce à une météo carrément favorable, nous décidons d’aller explorer la région d’Easkey que l’on sait juteuse en slabs, reefs et pointes.
Résultat : En deux jours nous scorons de super vagues à Mini Mundaka, qui comme son nom l’indique est une gauche longue et creuse ; The Pool, une petite dalle faisant autant le bonheur des bodyboarder que des surfeurs. C’est une vague relativement courte mais qui jette dès le take off, proposant un tube qui ne clape pas à la fin, du tout bon quoi. Nous surfons également la gauche d’Easkey par un swell qui prend vite en taille, de jolies gauches avec un bowl au début et une bonne épaule après. Nous hallucinons sur le nombre de spots et la qualité de ceux-ci dans un rayon de quelques kilomètres.
Le point fort de ces deux jours sera la découverte d’un slab composé d’une dalle parfaite envoyant des pipes en gauche sur peu d’eau et surtout, finissant à 50cm de la falaise. Les bodyboarders s’en donnent à cœur joie pour les manœuvres et les barrels, notamment Maoule qui envoi un gros back dans la dernière section de la vague. Nous, surfeurs se concentrons plus sur les barrels.
De retour au bercail, nous essayons de trouver la fameuse gauche que surf Fitzgerald dans Litmus qui se prénomme Pampa. Le résultat n’est pas concluant, la houle ne doit pas être bien orientée car la vague ferme en barre avec de temps en temps une droite, malgré une (trop ?) grosse houle. Ronus n’est pas plus attristé que ça car il a l’occasion de faire le jacky au volant de la Ford Focus et une bataille de boue à coups de burns s’annonce entre les deux voitures. Ronus est tout content que les caisses soient crades, il peut ainsi nous montrer son aisance à faire des 180 dans les flaques pour les rincer : NO COMMENT
Le lendemain, nous profitons d’un jour pas fou niveau condition pour faire un petit interlude culturel en Irlande du nord, notamment aux Giant Causeway. Les paysages sont grandioses, nous en prenons plein les yeux. On décide de poursuivre jusqu'à Belfast. Arrivé là-bas le décor est planté : checkpoint, murs et barbelés délimitant la ville en deux parties : Anglaise et Irish. L’ambiance est électrique et on se rend vite compte qu’il ne fait pas bon d’être Anglais dans le quartier Irish et vice versa. Les gens nous regardent tous de travers quand on se ballade, du coup même la Jonk se met en mode low-profile. Les fresques sont totalement ghetto et la ville est un monument historique à elle toute seule.
La ville c’est bien, mais nous on est venu pour scorer. Au vu des previz et grâce à des informateurs en Bretagne (merci Tintin et Mat Z) on décide de barrer dans le plein ouest près de Lahinch. Le potentiel y est incroyable mais malheureusement les spots qu’on a décidé de surfer ne sont pas en feu comme on aurait pu l’espèrer. On décide de se balader sur les cliff of Moher. La Jonk ne pourra pas mettre un pied à moins de 50 m du vide sous peine de vertiges et de nausée alors que Gwaki joue à l’équilibriste, et motive Ronus à shooter. En se baladant on aperçoit une île avec une droite/gauche qui s’enroule autour et de longuuuues trainées d’embruns. « Mais attend cette île c’est Crab Island non ? ». Ronus se met en mode pilote (pour son plus grand plaisir) et nous y arrivons en deux-deux. Résultat : un gros mètre 50 qui déroule en droite, avec un barrel au début et un bon mur par la suite. Pas grand monde à l’eau, surtout peu de niveau. Nous nous changeons, arrivons au peak en mode low-profile (encore une fois), sauf évidemment la Jonk qui se colle direct au pet plus loin que tout le monde et qui démarre la bombe de la série au nez et à la barbe des locaux. « Et merde… » se dit-on avec les autres. Mais non les locaux sont cools et contents de voir des Bretons sur leur spot. Nous y resterons jusqu'à la nuit à s’enfiler des perles, la session fut totalement magique et imprévue. Nous aurons même la chance de rencontrer un collègue photographe de Ronus qui nous emmènera à Galway.
Galway, petite ville étudiante d’Irlande où la densité de boites et bars au mètre carré est hallucinante. Les autochtones de sexe féminins y sont abondantes, et n’ont vraiment pas froid aux yeux (pour rester poli). Mini-jupes, talon alors qu’il fait bien 4° dehors. Elles picolent comme des Brestois et se mettent à danser et tomber partout dans les bars. Bref le décor est planté, la soirée a été légende totale.
Notre dernière session se fera le lendemain matin sur un slab introuvable, encore moins grâce aux explications d’un certain Martin Viezzer : « Bon tu vois l’âne qui ressemble à un poney, ben c’est la !». Merci Martin ! On fini par trouver le spot et se coller à l’eau malgré les rares sets qui passent. Les bodyboarders sont les premiers motivés, il n’y a pas vraiment d’eau, voir pas du tout, mais justement c’est ça qui leur plait. Comme d’habitude sur ce genre de houle inconsistante, nous regardons tous souffler la bombe de la journée devant nos gueules ébahies, en train de ramer, trop à l’inside.
Voilà pour ce trip Irlandais ensoleillé, il n’y a qu’à voir les photos. Nous retiendrons également l’ingéniosité de Ronus, ayant précédemment tapé, de rage, du poing dans la voiture, pour camoufler un enfoncement dans la carrosserie de sa si chère Focus mais également les « clamps » que l’ont s’est pris sur les deux caisses à Galway pour stationnement interdit, 3 heures avant de décoller pour rejoindre notre chère Bretagne.
Et comme on dit la bas : Beidh muid ar ais (nous reviendrons).
Plus de photos sur : www.ronangladu.com
Texte : Benny Weppe
Photos : Ronan Gladu
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