C'est une étude qui entre en contradiction totale avec les observations récentes. Si les précédentes projections des modèles climatiques, comme le rappelle Futura Sciences, identifiaient un ralentissement de la circulation océanique, un article scientifique paru dans Science Advances témoigne d'une accélération des courants marins. Ce processus qui concernerait notamment l'Atlantique, serait intimement lié à la hausse de la vitesse des vents, qui augmenterait de 2% chaque décennie selon cette étude. Les chercheurs auraient ainsi établi que ce phénomène d'intensification aurait contribué à accélérer les courants marins jusqu'à plus de 2000m sous la surface.
De l'importance de la circulation océanique
C'est grâce à ce système de circulation marine que l'énergie et les masses d'eau de la Terre sont redistribués, influençant ainsi largement le climat mondial. L'un des plus importants, c'est le Gulf Stream, qui oeuvre au coeur de l'Atlantique occidental. Mais selon des estimations, de par sensibilité envers les différentes mutations climatiques, notamment la température de l'eau de surface et la salinité, ce courant formé à l'Est de la Floride par plusieurs masses d'eaux issues du Golfe du Mexique, pourrait ainsi s'affaiblir.
Une augmentation de 76%
Or, les scientifiques avancent bel et bien un phénomène contraire. Ainsi, en aillant recueilli des données captées par différents observations spécialisés dans l'univers marin, le consortium a calculé que la vitesse des courants océaniques avait augmenté de 76% depuis 1990 et ce, dans une colonne d'eau de 2000m. S'il précise son propos en affirmant que "si diverses conséquences peuvent exister, d'autres études sont nécessaires", Shijian Hu, un des autres de l'article scientifique, commente : "Une accélération de la vitesse moyenne de la circulation océanique provoque le déplacement de masse d'eau et de chaleur plus important. De plus, elle se fait sur plusieurs milliers de mètres de profondeur. La chaleur de la couche d'eau supérieure est transférée plus efficacement vers les abysses. Diverses conséquences peuvent exister, mais d'autres études sont nécessaires."
Sources : Science Advances l Futura Sciences.
