Environnement - Sea Sheperd met un terme à la traque des baleiniers japonais

Les forces nippones trop importantes

- @oceansurfreport -

La Sea Shepherd Conservation Society, organisation non gouvernementale internationale maritime vouée à la protection des écosystèmes marins, a annoncé qu'elle se retirait cette année de la traque des baleiniers japonais dans l'Antarctique. 

Le capitaine Paul Watson a déclaré sur Facebook que Sea Sheperd avait besoin de revoir sa stratégie dans le Pacifique Sud : 

« Sea Sheperd a accompli quelque chose d'absolument remarquable ces douze dernières années. En 2005, nous nous étions engagés à combattre la plus grosse et plus dévastatrice flotte du monde. Certains gouvernements et quelques ONG nous avaient dit que c'était impossible. Très peu de gens étaient alors au courant du massacre illégal des baleines par les japonais dans le Grand Sud. Loin des yeux, loin du coeur. Ils visaient 1 035 baleines par an, dont 50 baleines à bosse et 50 rorquals, deux espèces protégées. Nous avions alors peu de ressources, mais nous sommes quand même partis à bord du Farley Mowat pour poursuivre les baleiniers à travers le Pacifique Sud. Chaque année depuis, nous sommes devenus plus fort et plus efficace. Les résultats parlent d'eux-mêmes : plus de 6 000 baleines ont été sauvées. Pas une baleine à bosse n'a été touchée. Et les baleiniers japonais ont perdu des dizaines de millions de dollars. Nous avons également révélé au monde entier les activités illégales du Japon grâce à notre show télévisé « Whale Wars ». »

Pour Watson néanmoins, la lutte est devenue inégale et l'ONG ne peut se mesurer aux technologies détenues par les Japonais : « Nous avons découvert ces derniers mois que le Japon utilise désormais un système de surveillance militaire qui leur permet de suivre par satellite les navires de Sea Sheperd, et donc de nous éviter facilement. Nous ne pouvons pas lutter contre cette technologie. » Outre cet atout technologique, le gouvernement a récemment adopté plusieurs lois anti-terroristes dont certaines visent directement à limiter le champ d'action de Sea Sheperd : « Cette année le Japon a accentué sa résistance avec l'adoption de lois anti-terroristes dont certaines ont été spécifiquement rédigées pour condamner les tactiques de Sea Sheperd. Pour la toute premiere fois, ils ont déclaré publiquement qu'ils étaient susceptibles d'envoyer des militaires pour protéger l'activité illégale des baleiniers. »

Sea Shepherd, à l'inverse, possède des ressources limitées et les gouvernements australien, néo-zélandais et américain sont également hostiles à ses manoeuvres. 

« Voici la question à laquelle nous avons dû répondre » poursuit Watson. « Devons-nous consacrer nos ressources limitées à une autre campagne dans le Grand Sud qui aura très peu de chance de réussite ou devons-nous regrouper nos différentes stratégies et tactiques ? Si quelque chose ne fonctionne pas, le seul recours est de chercher un meilleur plan. Nous avons besoin de temps pour mettre en place ce nouveau plan, et nous le ferons. »

Conclusion : l'ONG n'enverra plus aucun navire dans le Grand Sud mais l'association n'abandonne pas pour autant le sanctuaire des baleines. 

« Les actions de Sea Sheperd contre les baleiniers se poursuivront, non seulement contre les japonais, mais aussi les norvégiens, les danois et les islandais. C'est notre credo depuis 40 ans. Nous n'abandonnerons pas tant que cette abomination ne sera pas abolie pour toujours et pour tous. Notre objectif est de continuer à servir et protéger toute vie marine contre l'exploitation illégale et cupide des humains destructeurs. Sea Sheperd n'est guidé que par une seule vérité : si l'Océan meurt, nous aussi ! » 

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