Interview - Interview croisée

PV Laborde et Vincent Rollet, surfeurs ostéos

- @oceansurfreport -

Ils sont jeunes, sportifs et surtout cumulent plusieurs casquettes. Aussi à l’aise dans leurs cabinets pour  soigner leurs patients qu’au line-up pour fracasser la vague, PV Laborde et Vincent Rollet ont en commun leur métier d’ostéopathe et la même passion pour le surf. Interview croisée avec ces deux anciens élèves du COPB - Collège d'Ostéopathie du Pays Basque.

OSR - Bonjour à vous deux ! Pouvez-vous nous  parler de votre parcours universitaire ? Comment êtes-vous devenus ostéopathes ?

Pierre-Valentin Laborde : Après mon passage au Pôle France de Bayonne, j'ai continué mes études au COPB afin d'être Ostéopathe. Une formation avec un emploi du temps plutôt chargé. Une école très bien encadrée avec des petites promotions de 40 élèves, et une pratique manuelle dès la première semaine (ce qui est important) ainsi qu'un apprentissage diversifié grâce aux différentes spécialités des professeurs.

Niveau ambiance, les connaissances se font rapidement grâce à la pratique. Dans ma promotion, beaucoup de personnes plus âgées que moi étaient en reconversion professionnelle et m'ont beaucoup apporté. Les personnes en reconversion sont des éléments moteurs, ce qui élève la motivation et le niveau de tout le monde.

Vincent Rollet - J’ai fait mon collège et mon lycée à Bayonne. J’ai voulu m’inscrire à l’école d’ostéopathie la première année où elle a été créée et puis j’hésitais entre ça et kiné. Je suis finalement parti à Bordeaux mais j’ai vite arrêté. Après 6 mois de coupure j’ai enchaîné avec les études d’ostéo au COPB.

OSR : Pierre-Valentin, quel est ton meilleur souvenir en cours ? Et à l’eau ?

PV Laborde : Je me rappelle surtout les moments d'entraide avec mes amis notamment lors du mémoire en groupe de 2ème année avec Nicolas Lafosse, Benoit Martin Nogaro et Pierre Berrote. Mon meilleur souvenir à l’eau ? Une de mes dernières sessions il y a 2 jours à Teahupoo (Tahiti), un surf entre ami avec Jocelyn Poulou et Michel Bourez, que des barrels et chacun motive l'autre pour faire du mieux possible.

OSR : Vincent, depuis quand surfes-tu ?

Vincent Rollet - J’ai commencé par le bodyboard, je surfais de temps en temps et il y a trois ans mon frère (Pierre Rollet - ndlr) m’a présenté Stéphane Iralour et on s’est mis à surfer des grosses vagues. Il m’a amené une fois faire du tow-in au large d’anglet et après à Belharra. J’ai commencé par le gros en fait.

OSR : Y-a-t-il un lien pour vous entre ce sport et votre métier ?

PV Laborde : Bien sûr. J'ai choisi ce métier en partie grâce au surf, d'après mon expérience personnelle il est très important pour un surfeur de connaitre son corps et de l'entretenir. L'ostéopathie est une méthode de soin manuelle qui s'emploie à déterminer et traiter les restrictions de mobilité qui peuvent affecter le corps humain.  Un surfeur doit utiliser tout son corps pour glisser sur une vague, le but étant d'utiliser 100% de ses capacités physiques, l'ostéopathe est d'une aide certaine pour les atteindre.

Vincent Rollet : Personnellement je compartimente. J’ai toujours voulu faire ce métier et de l’autre côté j’ai ma passion pour le surf. Je ne pense pas qu’il y ait une passerelle évidente mais en tout cas je vois passer pas mal de surfeurs dans mon cabinet.

OSR - Comment avez-vous réussi à conjuguer votre passion et votre métier ?

PV Laborde - J'ai été diplômé d'ostéopathie l'année dernière et j'ai profité de cet hiver pour partir à l'étranger où j'ai effectué des stages d'observation en ostéopathie pour élargir mes connaissances, ainsi que pour profiter de la chaleur. A mon retour fin Juin je pense facilement pouvoir travailler tout en pratiquant le surf. J'ai beaucoup privilégié le surf avec les compétitions et les voyages dans le monde entier, aujourd'hui mon métier d'ostéopathe est très important à mes yeux mais ce n'est pas pour autant que je vais quitter le surf, au contraire. Le surf pourrait m'aider à travailler (sur les surfeurs pro par exemple) et l'ostéopathie peut m'apporter beaucoup de connaissances sur les différentes pathologies du surfeur et leur rétablissement.

Vincent Rollet – Je suis ostéo, j’ai un cabinet ici à Anglet et un autre près de Sallis (à 50 km d’ici). Je fixe et bloque des rendez-vous en fonction. Ça ne me dérange pas de commencer à 15h pour finir à 22h. Je ne m’organise pas pour aller à l’eau. D’abord je pense au travail et ensuite je vois si j’ai le temps pour le surf. Il y a beaucoup de concurrence ici, il faut s’arracher les premières années. C’est un peu comme le surf, il y a beaucoup de monde mais le gâteau à se partager est petit. 

OSR - Un dernier mot ?

PV Laborde - Je tiens à remercier les gens qui m'ont poussé et aidé durant ma formation d'ostéopathe, le COPB, ma famille mes amis, et ma copine. Ainsi que mes sponsors au niveau surf, Rip Curl, SeventyOne Percent, Smith, Pull in, FCS et Gorilla.

Pour plus d’infos sur le COPB, Collège d'Ostéopathie du Pays Basque : www.college-osteopathie.com

Crédits photo WSL / COPB

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