Interview - Interview de François Applagnat-Tartet

Promoteur du pays basque

- @oceansurfreport -

Puisque la crise est sur toutes les lèvres, il est bon parfois de rencontrer des professionnels du secteur qui portent un regard rassurant sur l’avenir des entreprises. François Applagnat-Tartet en fait partie. Au détour d’une conversation, celui qui travaille au Pôle implantation Pays basque créé par la CCI de Bayonne se confie sur son travail et surtout apporte un message fort : le pays basque est riche d’opportunités !

Après 37 ans de pratique du surf, des centaines de voyages, de rencontres, François Applagnat met ses compétences au service du dynamisme économique local et incite les entreprises à s’installer dans la région. On l’appelle parfois « Huggy les bons tuyaux », il est touche-à-tout, libre, passionné et passionnant. Rencontre avec cet homme qui porte un regard acéré sur le secteur mais surtout, un optimisme sans faille.

 

 

Océan Surf Report : Bonjour François, merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Est-ce que tu pourrais nous expliquer ce que tu fais exactement au Pôle implantation pays basque ?

François Applagnat-Tartet : Mon rôle est d’aider les entreprises qui veulent s’installer ici à le faire correctement en leur facilitant les démarches administratives et bancaires entre autres. Et elles sont nombreuses, pour beaucoup ce sont des français mais il y a aussi des étrangers. Je suis par exemple en contact des californiens, des chinois ou encore des anglais. Je démarche donc ces personnes et leur fais la promotion du pays basque, grâce à des arguments forts autre que le jambon ou les fêtes de Bayonne (rires).

 

 

OSR : Comment peut-on réellement convaincre ces entreprises ? Qu’est ce que le pays basque a de plus ?

FA : Il faut savoir que le pays basque correspond à la plus grande concentration de compétences dans le monde dans le secteur de la glisse. Finalement il y a trois pôles mondiaux qui sont la Californie, la Côte basque et l’Australie. Quand on regarde de plus près, on constate qu’en Californie les entreprises de glisse sont éparpillées sur un très large secteur, de Santa Cruz à San Diego. Idem en Australie où les entreprises sont implantées sur un vaste territoire. Mais en Europe, elles se concentrent entre Seignosse et Hendaye. Cette richesse de compétences s’articule autour de nombreuses petites boîtes et prestataires de services qui en plus, proposent des prix attractifs. C’est donc là-dessus que je m’appuie pour convaincre les autres entreprises de s’y installer.

 

 

OSR : Tu t’occupes du projet de bureaux dédiés au secteur de la glisse à Anglet Olatu Leku. Comment cela se passe-t-il ?

FA : Très bien ! En moins d’un an - les bureaux ont ouvert le 1er aout dernier - les bureaux sont presque tous occupés. Les entreprises qui s’y installent sont de belles réussites : Napco, Oakley qui s’installe ici dans 185m², l’ASPOM, une boîte de prod, de com et Eurosima qui fait un gros travail. Le but c’est de faire de ce batiment une bannière visible depuis l’étranger, faire de ce lieu un passage obligé pour n’importe quel étranger qui passerait en Europe. Beaucoup de choses vont se passer ici : des expositions, des concerts, et on espère mettre en place un centre culturel du surf.

 

 

OSR : Est-ce qu’on pourrait dire finalement que ton métier est fait de rencontres ?

FA : Bien sûr, j’ai dû créer mon réseau. Je fais du surf depuis 37 ans maintenant ce qui m’a donné de développer de nombreuses relations. Je suis originaire d’Hendaye donc je connais bien le coin. Surtout, j’ai vécu en Chine, en Australie, en Afrique… Donc je sais ce que c’est de s’installer dans un pays étranger et les difficultés qui vont avec. Je suis donc bien placé pour conseiller les professionnels qui envisagent de venir dans le pays basque.

 

 

OSR : Quelle pourrait être la meilleure rencontre que tu aies faite ?

FA : La prochaine !

 

 

OSR : Arrives-tu à concilier voyages et surf trip ?

FA : J’essaye de combiner les deux, je me rends une fois par mois en Allemagne, je serai au SIMA Surf Summit à Cabo San Lucas au Mexique début avril, ensuite en Floride… je bouge énormément. J’ai été à peu près partout sauf Hawaii.

 

 

OSR : Si tu devais garder une seule destination ?

FA : Je dirais les Fiji, pour les vagues et l’accueil reçu là bas et Moorea à Tahiti pour le spot mythique de Haapiti, surement parce que j’ai un lien fort avec la culture polynésienne.

 

 

Merci à François pour ses réponses. Retrouvez bientôt d’autres interviews sur Surf-report 

 

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