Interview - INTERVIEW DE JULIEN MIREMONT

Les premières impressions de Julien Miremont sur le Tour.

- @oceansurfreport -

 

 

Julien Miremont l'un des grands espoirs du Bodyboard Français et engagé sur le tour GQS avec Charly Chapelet, se confie pour nous sur tout ce qu'il a vécu depuis le mois de décembre et la compétition du Fronton aux Canaries.

 

 

Surf-Report : Salut Julien, tu reviens d'un long périple de plusieurs mois. Peux-tu nous dire ce qui s'est passé depuis la compétition des Canaries en décembre ?


 

Julien Miremont : Oui ce fut une de mes plus longues missions bodyboard et c'était juste parfait.

Après les Canaries, j'ai passé les fêtes en France avec ma famille et mes potes avant de décoller pour l'Australie début janvier.

 

Je suis resté 2 semaines sur la Sunshine Coast avec le photographe Ryan Jones, puis 10 jours sur la Goldcoast avec Joe Clarke et Curtis Prior, mes amis avec qui je me suis entraîné avant la saison Hawaïenne.

 

Ce n'était pas le meilleur choix de venir à cette saison de l'année en Australie surtout en préparation de Pipe car les swells étaient plutôt inconsistants. Mais bon j'ai tout de même pu surfer tous les jours et passer quelques soirées légendaires. Après ça, fin janvier j'ai décollé pour Hawaï plus motivé que jamais.

 

J'ai enchaîné avec la Western Australia, ou j'ai rejoins mon frère Bastien qui lui habitait à Dunsnbrough, à côté de tous les spots en préparation des trials de « the Box » à Gas bay.

Je suis passé par Bali une semaine sur le chemin retour, ou j'ai scoré un des premiers Padang de la saison, j'ai eu pas mal de chance sur ce coup-là.

 

Puis direction la France pour seulement 5 jours, où j'en ai profité pour récupérer quelques planches, combis et surfer avec les potes à Mimizan.

Par la suite, et c'était une première pour moi, je suis parti en Amérique du Sud, pour participer au GQS du Pérou, et aux trials du GSS du Chili à Arica.

 

Actuellement je suis de retour en France pour l'été.

 

 

 

S-R : Comment s'est passé ta saison à Hawaii ?

 

J.M : J'aime énormément le North Shore et j'étais bien décidé à faire mes preuves cette année, je voulais faire mieux à la compétition de Pipe, c'est une de mes vagues préférées, c'est dans ce genre de vagues que j'aime surfer.

 

J'ai scoré des vagues sur-parfaites à Pipe, chanceux car tout le Crowd n'était pas encore là quand je suis arrivé...Un gros swell pour le lendemain de mon anniversaire le 5 février, un vrai cadeau du ciel et c'est ce jour là que je suis tombé amoureux de Pipe !!!

 

Cette année on avait un super crew de frenchies avec Max Castillo, Nicos Padois, Charly, Jimmy, Amaury et Pierre.

 

On logeait avec Maxou, Nico, Jim et Charly chez Buttons, une des plus grandes légendes du North shore, l'un des premiers Da Hui, ce qui rendait le séjour encore plus mystique. J'ai fait une de mes meilleurs IBA en atteignant les 8ème de finale. Cela correspondait à la 3ème place sur la compétition GQS.

 

J'ai hâte d'y être l'an prochain, je compte y rester 2 mois et me préparer au mieux pour aller jusqu'au bout du contest !

 

 

 

S-R : L'étape en Australie était particulière pour toi car tu es assez apprécié là-bas à ce que j'ai cru comprendre ? C'était important pour toi de scorer de bonnes vagues ?

 

J.M : Oui c'est vrai que je m'entends super bien avec beaucoup d'Australiens et du coup j'étais tout le temps entre de bonnes mains tout au long de mon trip.

 

J'ai scoré des vagues vraiment dingue en West Oz, il y a des vagues partout. J'ai chassé les vagues pendant 2 mois avec mon pote Trent Brown et Josh Garner.

 

Grâce à eux, je me suis retrouvé dans les meilleurs plans surfs, avec à chaque fois vidéos et photos à la clef, ils m'ont réellement rendu le trip beaucoup plus facile pour trouver les vagues...

 

Malheureusement je perds dans des conditions très difficiles à Gas Bay, je ne prendrais qu'une seule vague dans ma série, j'ai manqué de chance jour-là.

 

 

 

S-R : Les étapes en Amérique du Sud sont assez atypiques en comparaison aux autres continents, pourquoi ?

 

J.M : Oui l'Amérique du sud est une vraie expérience de vie.

D'abord par la différence de cultures, de paysage qui sont totalement différents de tous les endroits où je suis allé avant, le Pérou et Chili sont juste un grand désert. Les gens aiment énormément les compétitions de bodyboard !

 

Le week-end c'est toujours rempli de monde se pressant pour aller voir une étape mondiale et surtout pour voir des étrangers venus de partout dans le monde.

Ils demandent beaucoup d'autographes de tous les riders, tu as l'impression d'être une star de ciné des fois.

 

Les vagues au Pérou n'était pas incroyables cette année, mais le spot est apparemment bien mieux à un autre moment de l'année.

 

Au Chili c'était vraiment incroyable, il y avait un monde fou venu voir cette compétition, qui pour eux est l'un des plus gros événements de l'année.

 

La vague d'Arica est tout simplement hallucinante. A sec sur le reef, avec des sections rappelant Pipeline, c'est une vague très dangereuse aussi.

 

Mais une compétition sur une vague comme ça, donne beaucoup de spectacle et j'espère être dans le main event l'an prochain.

 

 

 

S-R : Tu es de retour en France, quels sont tes projets pour les prochains mois ?

 

J.M : Oui de retour pour travailler dans l'école de surf de mon ami Cap2. Je vais participer aux dernières étapes du Tour qui se dérouleront en Europe (Espagne, Portugal et Canaries).

Je vais également m'entraîner avec un préparateur physique tout l'été.

 

 

 

S-R : Tu es actuellement bien classé sur le GQS et si tu continus comme ça tu risques bien de rejoindre Pierre-Louis et Amaury sur le GSS. Je crois que c'est ton objectif principal cette saison, non ?

 

J.M : Oui je suis 5ème pour le moment, je suis très content.

 

Le niveau est très relevé, on est à la moitié des étapes et il me reste encore pas mal de grandes échéances afin de me maintenir dans le top 8.

C'est l'objectif que je me suis fixé avec mes sponsors et j'espère bien rejoindre mes 2 potes dans le top 24.

 

 

S-R : Que penses-tu de l'arrivée d'Andre Botha dans le même team que toi ?

 

J.M : AB est juste une légende, un nom que tout le monde connaît dans le milieu du bodyboard !

C'est un gars complètement underground, qui fait ce que bon lui semble et c'est pour cela que j'aime le personnage.

 

C'est l'un des plus gros chargers, je respecte vraiment ce gars !

J'espère qu'avec lui, nous ferons évoluer le bodyboard et nous continuerons de soutenir Sen No Sen et Milk bodyboards.

 

Je suis très fier d'être dans le même team que lui.

 

 

 

S-R : Quelles sont les caractéristiques de ton pro model chez Milk et pourquoi acheter ta planche plutôt qu'une autre ?

 

J.M : Je suis très fier de l'évolution que j'apporte au fil du temps sur mes boards. C'est une planche qui à la base est très étroite au nose, avec un shape très tendu, les rails sont très fins, ce qui génère énormément de vitesse en surfant sur le rail. C'est une planche faite pour les vagues creuses, elle est vraiment très maniable dans les sections creuses et permet un surf radical.

 

Je l'ai conçue à Tahiti dans des vagues parfaites, ce qui fait de cette board une petite bombe.

 

 

 

S-R : Tu es ambassadeur du label Sen No Sen depuis tes débuts, c'est rare de voir des riders rester fidèles à leur sponsor si longtemps. Il y a t-il une raison particulière ?

 

J.M : Oui et je suis très fier ! Je suis très reconnaissant envers Mat Desaphie qui est venu vers moi quand j'avais 17 ans, alors que je faisais des compétitions depuis seulement un an.

Il m'a toujours aidé et poussé à persévérer dans cette voie, même quand j'étais plus jeune et que je n'étais pas le numéro 1 de son team.

 

Maintenant j'estime être la où je suis grâce à quelque personnes, Mat en fait partie, Cédric Dufaure et Nicolas Capdeville sont les autres qui m'ont toujours aidé, qui appartiennent eux aussi à la famille Sen no Sen.

 

C'est plus que du sponsoring, il y a une vraie ambiance dans ce team et j'espère amener cette marque sur les marches de podiums internationaux.

 

 

 

S-R : Tu fais parti de la nouvelle génération, pourtant derrière, des jeunes poussent déjà comme Max Castillo, quels conseils peux-tu leur donner ?

 

J.M : Oui en effet, je suis encore jeune mais j'essaie vraiment d'innover et de pousser le bodyboard vers le haut.

Les jeunes sont de plus en plus fort et cela me donne envie de me surpasser.

 

Pour moi Max est l'un des meilleurs Groms au monde à l'heure actuelle, il sait que le travail est dur pour percer mais je pense que d'ici quelques temps Max sera l'un des grands noms sur le tour mondial.

 

Il faut réellement se vouer au bodyboard si tu veux faire carrière.

Cela demande beaucoup de mental et de sacrifices, mais cela en vaut vraiment la peine. Ce sont les plus entreprenant qui réussissent.

 

 

S-R : Merci Julien d'avoir répondu à toutes ces questions, on te souhaite bonne chance sur le tour GQS et on pourra notamment suivre tes exploits sur notre site.

 

 

 

 

Crédits photos : 

 

Tube - Chris Gurney

Invert - Marc Bourrel

Couverture de BODYBOARD MAG n°94

Portrait plage: Ocean Roots

 

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