Rencontre avec Lee Ann Curren, fille du célèbre Tom Curren, que nous avons rencontré au Swatch Pro début juin. Elle nous a accordé quelques minutes de son temps afin de répondre à nos questions. Engagée aussi bien en surf qu'auprès de ses pairs, musicienne, et surfeuse, un portrait en quelques points clés, pour découvrir qui est réellement cette jeune fille pleine de talent.
Modèles
SR : Tu dois avoir plein de personnes qui t'inspirent dans le milieu du surf, qui sont-elles ?
Lee Ann : Tout d'abord je dirais Ozzy Wright. Et puis mon père évidemment, et aussi Sally Fitzgibbons.
Passions
SR : Qu'est ce que tu fais quand tu ne surfes pas ?
Lee Ann : Je fais de la musique, du montage vidéo et j'aime aussi passer du temps avec mes amis.
Destinations préférées
SR : Peux-tu nous dire quelles sont tes destinations préférées ?
Lee Ann : J'adore l'Indonésie, Bali en particulier, et les Mentawai.
Entrainement
SR : Comment te prépares-tu physiquement pour les compétitions ?
Lee Ann : Hors saison je fais du footing, du renforcement musculaire (abdos, exercices avec un gros ballon). Pendant les compétitions je fais principalement du stretching de façon à ménager mes muscles et à ne pas fatiguer mon corps qui est déjà très sollicité.
Techniques « anti-peur »
SR : Comment contrôles-tu ta peur lorsque les conditions sont impressionnantes ?
Lee Ann : Je crois que la clé est de bien respirer : se concentrer sur son souffle, se détendre. Il ne faut pas penser à sa peur, mais se concentrer sur la vague, sur ce qu'on fait. Et aussi savoir débrancher le cerveau quand c'est nécessaire !
Pire expérience
SR: Quelle a été ta plus mauvaise expérience en surf ?
Lee Ann : En Indonésie, sur le spot de Greenbush. J'ai perdu ma planche et je retournais au bord pour la chercher, quand un bateau est arrivé droit sur moi, poussé par les vagues. Il dérivait complètement. Les gens sur le bateau sont tombés à l'eau, et j'ai vraiment eu très peur, pour moi mais surtout pour ces gens. Heureusement il y a eu plus de peur que de mal, et personne n'a été blessé.
Projet
SR : Tu as créé l'association Surf and Hope, peux-tu nous en dire plus ?
Lee Ann : C'est une association que j'ai créée avec Andre Silva et qui a pour but d'aider les enfants des favelas, au Brésil, en leur faisant découvrir le surf. Le but est qu'à travers le sport, ils découvrent un autre mode de vie, différent de l'ambiance parfois violente dans laquelle ils vivent. Nous avons débuté à Titanzinho, une favela située près de Fortaleza dans l'Etat de Ceara au Nord du pays, et nous espérons pouvoir étendre notre action à d'autres zones.
SR : Vous avez également réalisé un film intitulé « Titan Kids », qui parle des jeunes de Titanzinho justement. Malgré des images montrant une pauvreté et des personnes démunies, l'espoir semble palpable. Quel est le but de ce film ?
Lee Ann : Montrer aux gens que le surf peut-être une issue, et qu'il existe d'autres choses que la vie dans la favela. Par ailleurs les projections du film nous rapportent des fonds que nous utilisons pour aider l'école de surf locale, et pour construire des infrastructures pour les enfants qui n'ont pas toujours de quoi se loger décemment. Nous essayons donc de vendre le film, et de le faire connaître au maximum.
SR : Tu comptes poursuivre ton action avec Surf and Hope ?
Lee Ann : Bien sûr. Quiksilver Foundation nous a aidé financièrement, ainsi que de nombreux surfeurs pro qui ont vendu leur boards aux enchères et nous ont reversé les gains dans leur intégralité. Nous sommes soutenus et ça fait plaisir. Nous allons donc essayer d'étendre notre action.
Top 5 de ta playlist du moment
SR: Et pour finir cette entrevue, peux-tu nous dire ce que tu écoutes en ce moment ?
Lee Ann : The game, Camille, TLC, Winston McAnnuff et Kybz Kartel.
Merci Lee Ann, longue vie à Surf and Hope et à très bientôt !
Pour plus d'infos sur Surf&Hope rendez-vous sur http://surfandhope.blogspot.com/
Propos recueillis par Clémentine
Crédits photos: Roxy, Clémentine
