Ancien pro du Tour, Mark Price est l'un des entrepreneurs les plus respectés du surf business. En 1983 alors qu’il s’installe à Laguna Beach, il commence à travailler pour Gotcha et porte l’entreprise vers une croissance inouïe. Il poursuit ensuite sa carrière chez Rip Curl puis Reef et devient en 2007 PDG de la marque Firewire Surfbrands. Rencontre avec celui que Beach Culture magazine a qualifié de « cadre hors-pair du surf business ».
Bonjour Mark, peux-tu te présenter pour le public français qui ne sait pas forcément qui se cache derrière Firewire surfboards ?
Je m’appelle Mark et je suis PDG de Firewire. J’ai grandi en Afrique du Sud et je suis ensuite parti sur le Tour pro pendant quelques années. J’ai ensuite déménagé en Californie, je suis dans l’industrie du surf depuis 35 ans maintenant. J’ai créé Firewire en 2006 avec des amis australiens, je fais partie de l’aventure depuis ce jour.
Quelle est la raison de ta visite en France ?
Je reste ici pour six jours, j’ai passé quelques jours en Espagne avant ça et nous irons en Angleterre ensuite. L’objectif principal est de venir à la rencontre des distributeurs qui nous soutiennent mais aussi d’en apprendre plus sur le marché.
Ces derniers mois de nombreuses rumeurs ont circulé à propos de l’investissement de Kelly Slater dans Firewire, on a pu entendre qu’il allait prendre le contrôle total sur la marque. Qu’en est-il ?
Kelly a investi dans l’entreprise, lui et ses partenaires détiennent la majorité des parts. Moi ainsi que d’autres actionnaires détenons le reste. C’est une très bonne chose pour nous, car il n’y a pas de meilleur accord possible que celui entre Kelly Slater et une marque de planches. Nous sommes très excités à l’idée d’exploiter le potentiel de cette alliance.
Quel va être le rôle de Kelly Slater dans tout ça ?
Kelly est encore très tourné vers la compétition, il reste l’un des meilleurs surfeurs au monde. Mais il est également passionné par la conception des boards, par le développement durable et très intéressé par la possibilité de rendre les planches de surf moins toxiques. Il intervient donc au niveau du développement des produits et du choix des matériaux.
Quels sont vos projets communs ?
Et bien justement nous travaillons sur la marque de planches Kelly Slater. Kelly ne sera pas team rider pour Firewire, nous allons développer sa propre marque avec son nom grâce à la technologie Firewire et assurer une distribution mondiale grâce à notre réseau. La marque aura sa propre identité, et les boards auront un design que Kelly souhaite proposer au marché. Certaines planches seront réservées aux pros, d’autres seront plus abordables car Kelly souhaite pouvoir apporter son expérience à l’ensemble des surfeurs. Nous allons présenter les boards à la Surf Expo en Janvier proche (du 14 au 16 janvier 2016 à Orlando, Floride, NdlR) et probablement les proposer à la vente vers le mois d’avril/mai l’année prochaine.
On sait que Firewire est une marque engagée pour la protection de l’environnement. Comment expliquer le partenariat entre Firewire et Surf Snowdonia, qui vient de drainer près de 6 millions de litres d’eau suite aux différents problèmes techniques du wavegarden ?
Notre objectif principal est de pouvoir travailler sur la toxicité des planches de surf. Toutes nos planches sont fabriquées en bio résine, nous recyclons les déchets autant que nous le pouvons, nous avons créé des packagings qui peuvent être réutilisés, ou même compostés. Nous avons également le soutien de nombreuses associations, la Surfrider Foundation, Share the Stoke Foundation, SurfAid… Nous sommes très engagés dans cette optique.
D’un autre côté, nous restons un « business », et nous nous tournons vers les opportunités qui nous permettent de vendre nos produits. Nous avons donc pensé que ce serait une bonne chose d’avoir des boards en démo dans un Wavegarden où certains apprennent à surfer. Il faut donc réussir à équilibrer l’aspect commercial du business, et l’engagement environnemental.
Dernière question, qui pour toi est susceptible de remporter le Quiksilver Pro France cette année ?
Cela fait bien longtemps que Kelly n'a pas remporté un event alors peut-être que c'est le bon moment...
Un dernier mot pour le public Français ?
Firewire s'étend d'années en années, nous avons de très bons rapports avec les distributeurs en France. C'est très agréable d'aller à l'eau ici et d'y voir des Firewire, nous avons de très bons retours. Cela nous motive beaucoup, l'Europe est un marché très important pour nous et d'y voir que la marque continue de croître c'est une belle récompense.