OSR Région met à l'honneur chaque mois une région différente, pour mettre en lumière tout son potentiel surf et ses originalités.
En ce mois de mars, nous vous emmenons à la découverte de la Gironde, une terre de surf qui est depuis quelques années devenue incontournable.
S'il y a bien un spot que tout le monde connait en Gironde, c'est Lacanau. Mondialement connu, ce beachbreak qui fait la fierté de son locaux, est parfois victime de son succès et voit sa fréquentation exploser, notamment en été. Charly Henno, du Surfing Perfect, connait particulièrement bien l'endroit.
Lacanau doit sa réputation à la compétition qui s'y déroule chaque année, depuis 1978, date à laquelle le monde du surf a découvert pour la première fois le spot girondin. Dix ans plus tôt, était également créé une des premières associations de surf en France, le Lacanau Surf Club. "Le Lacanau Pro, la proximité de Bordeaux, la qualité des vagues, et le front de mer ont construit la réputation de Lacanau" explique Charly. La toute première maison de la glisse française, construite en 1992, a aussi participé au développement du spot, mais aussi du pôle compétition.
"On est aussi le club en Gironde qui a obtenu le plus de résultats" affirme Charly, "avec plusieurs personnes qui ont eu des titres nationaux et internationaux : Thierry Fernandez, mon frère, Adrien Valero, Nathan Hèle, Justine Dupont, maintenant il y a Juliette Brice. De génération en génération, on a toujours des athlètes, que ce soit filles ou garçons, en petite planche ou en grande planche, qui arrivent à performer. Ce sont des éléments moteurs qui font que les jeunes s'identifient et ont envie de faire la même chose."
Lacanau, à l'image des autre spots girondins, est un beachbreak, où les vagues sont assez aléatoires : marées, vent et bancs de sables sont les facteurs à prendre en compte. "Au niveau des bancs de sable, on a eu une année 2015 catastrophique. Il n'y avait aucune baïne, donc aucune différence au niveau de la topographie des bancs de sable et des baïnes, du coup les vagues arrivaient en shorebreak très puissants, et on avait pas de vagues qui déferlaient." déplore Charly.
Heureusement, cette année s'annonce meilleure, avec "des jolis bancs de sable bien dessinés, des jolies vagues, des droites et des gauches, qui permettent de bien s'amuser." selon Charly. Les vagues ne sont jamais les mêmes, comparé à des spots de reef où on se place toujours au même endroit. Mais cela n'est pas forcément un inconvénient : en effet, "ça favorise les facultés d'adaptation chez les surfeurs girondins, qui sont aussi connus pour être des bons marins. Quand les conditions sont très changeantes, ils savent s'adapter et trouver des solutions." explique le surfeur. Un exemple type : le bodyboardeur français Nicolas Capdeville qui lors des championnats du monde amateurs de 1992 a été le seul à réussir à passer la barre, en finale face à des surfeurs étrangers.
Photos : lacanauocean.com