Quel est ton parcours ?
Il y a 25 ans, j'ai commencé à bricoler sur une planche de bois. Au début, c'étais juste un loisir et pourtant j'arrivais à réussir mes trophées. J'ai appris tout seul et il était difficile de vivre avec au Maroc ! La preuve, j'ai commencé avec un petit Surf shop à Rabat pour gagner de l'argent. 10 ans après, J'ai tout laissé tomber pour partir à Taghazout. Je suis parti en voyage pendant 1 mois et demi à Bali, là où j'ai découvert des artisans avec un niveau très élevé et une forte culture. Au début, je préparais mes propres trophées qui étaient uniques. J'ai eu l'idée de commercialiser mes trophées et après chaque pièce vendu je recevais de bon retour ce qui m'as énormément motivé et m'a poussé à plus m'investir. En 2019, le rêve de 20 ans a enfin vu le jour, le premier et l'unique Surf Art au Maroc, l'Africaspirit Surf Art. J'en ai profité également pour inviter d'autre artiste pour exposer leur travaille comme le peintre Rachid Fahmi et le photographe Jaouad El Guerrab.
Comment tu t'es inspiré pour créer les trophées du Pro Taghazout Bay ?
L'ouverture du Shop a coïncidé avec l'organisation du plus gros QS jamais organisé au Maroc, Le Pro Taghazout Bay ! Après de longs échanges avec le directeur de la compétition, Laurent Miramon, nous sommes sortis avec ce résultat en nous inspirant principalement du nom du spot de l'évènement, La pointe des ancres. Le trophée est constitué d'une vague droite sculpter en bois du thuya et l'ancre en bois du noyer la thuya qui pousse uniquement au Sud du Maroc.
Pourquoi il s'agit de tes meilleures pièces ?
J'ai déjà fait des trophées pour des grands surfeurs et shapers comme Alex Knost, Craig Anderson, Dan Malloy et Rob Machado mais ces trophées avaient pour moi une importance particulière. C'était pour moi d'abord un rêve et un honneur de réaliser des trophées pour un événement d'une telle envergure mais aussi un gros challenge car d'une part le poids ne devait pas dépasser les 2 kg pour que les gagnants puissent les prendre en avions avec eux et d'une autre part, il fallait fabriquer les trois trophées en moins de 20 jours.
Quelle est ta vision de l'avenir ?
Je suis entrain d'apprendre mon
savoir-faire et mon expérience à un jeune surfeur qui a beaucoup de talent il s'appelle
Hussain qu'on surnomme Samba et en même temps, J'essaie de créer des grandes sculptures à mettre dans des lieux publics à Taghazout et Pourquoi pas ailleurs sur des spot de surf surtout.
Retrouvez la vidéo au complet de la création des trophées du Pro Taghazout Bay de Rachid Batr :