Surf - Séisme en Nouvelle Calédonie

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Nouvelle Calédonie, Océan Pacifique (27/12/10) - Un puissant séisme de 7,3 sur l’échelle de Richter, au large des côtes du Vanuatu, a fait trembler la Calédonie dans la nuit de samedi à dimanche. Les sirènes n’ont pourtant pas sonné. L’alerte régionale au Tsunami aurait été répercutée trop tard. Il était minuit et quart lorsque l’onde de choc a soudain réveillé de nombreux Calédoniens et surtout Loyaltiens, dans la nuit de samedi à dimanche. « Ça a bien tremblé à Ouvéa, témoigne Cathy, habitant à Wadrilla. On était à la maison avec des amis lorsqu’on a été surpris par le tremblement de terre. C’est surtout le grondement qui était impressionnant. » Cathy et ses proches n’ont pas évacué leur habitation. « On n’a pas entendu les sirènes sonner et on a vu personne passer. Alors on s’est dit que ce n’était pas grave. Ce n’est que ce matin (dimanche matin, NDLR), en allant sur Internet, que j’ai vu qu’il y avait eu une alerte au tsunami », explique-t-elle. Après avoir constaté qu’au Vanuatu, il n’y avait qu’une hausse de 15 cm par rapport au niveau habituel de la mer, le centre d’alerte au tsunami du Pacifique, basé à Hawaï, a retiré rapidement son alerte. Cette dernière n’a, de toute façon, pas eu le temps de se propager jusqu’aux Calédoniens. Les habitants des Loyauté, les plus exposés aux tsunamis, n’ont pas rêvé : aucune des sirènes mises en place n’a été déclenchée. « Dans le cas des tsunamis régionaux, le temps que l’alerte fasse la boucle il se passe plus de temps que l’arrivée de la vague », explique Michel Créchet, commissaire délégué de la République aux Îles Loyauté, qui était à Lifou au moment du tremblement de terre. En l’occurrence, l’alerte était déjà levée avant que le dispositif calédonien ne soit mis en branle. « Le dispositif des sirènes ne permet de prévenir la population que quand le tsunami vient de loin, poursuit Michel Créchet. Ici, il faut surtout avoir le réflexe d’évacuer dès que l’on ressent un tremblement de terre. En cas de tsunami proche, la sirène ne pourra que servir de rappel. » Les séismes qui se produisent sur la faille du Vanuatu ne mettent que quelques minutes à arriver sur les côtes des Loyauté. S’ils sont suffisamment forts pour provoquer un tsunami, les vagues suivront très rapidement. En cas de tsunami proche, la sirène ne pourra que servir de rappel. Dans ces cas-là, c’est le séisme qui vaut alerte. Mais vu les réactions de ce week-end, l’Etat a encore un gros travail d’explication à mener auprès de la population. « Il y a eu très peu d’évacuations spontanées à Lifou, répond sans détour Michel Créchet. Alors que pourtant c’était impossible de ne pas ressentir ce séisme. » Les Lifou ont bien senti le tremblement, mais beaucoup ont attendu les sirènes. « C’est la première fois qu’on ressent un tremblement de terre aussi fort et aussi long sur Lifou. Les meubles et les verres ont tremblé », témoigne une femme qui est sortie de chez elle pour écouter un éventuel déclenchement des sirènes. A Luecila, une jeune femme raconte avoir eu le réflexe de regarder si la mer se retirait. « La secousse a duré plusieurs dizaines de secondes. Les tôles bougeaient. C’était inquiétant. Comme on habite en bord de mer, je suis allée voir ma mère et ma tante. Je me demandais si je n’avais pas rêvé, explique-t-elle. On a tout de suite regardé la mer, prêtes à filer si on la voyait se retirer ou si on entendait les sirènes. Au bout d’une demi-heure, tout avait l’air normal, alors on a fini par retourner se coucher. » Il y a six ans, jour pour jour, un tsunami provoqué par une secousse au large de l’Indonésie avait causé la mort de plus de 220 000 personnes dans tout l’Océan Indien... Source : www.lnc.nc Powered by Mat
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