Rapide, exigeante, technique : les adjectifs pour qualifier l'interminable droite sud-africaine ne manquent pas. Fantastique, mystique, fascinante : les superlatifs, non plus. La régularité du déferlement de J-Bay alimente les songes. Mais la vague ancrée sur le littoral de la province du Cap-Oriental, à environ une heure de route au sud-ouest de Port Elizabeth, nécessite un surf sur le rail accompli. Et dans ce domaine rythmé par les trajectoires, les courbes et les appuis, Beau Cram a des arguments à faire valoir.
Fils de Richard Cram, ancienne légende du surf australien notamment connu pour avoir tourné dans "The Performers" et ambassadeur du cut-back, Beau est menuisier de profession. Le mois dernier, O'Neill dressait son portrait, au cœur d'une série se focalisant sur ces personnes qui jonglent entre travail et études et possèdent un surf d'exception. La marque australienne le décrivait comme un nomade des temps modernes, une formule qui colle bien à la personnalité du natif de Sydney.
J-Bay, il en a fait sa destination favorite. Quand il ne manie pas le bois sur l'île-continent, Beau tire bénéfice de l'argent qu'il a économisé pour partir en Afrique du Sud armé des rétro-twins que lui a shapé Chris Christenson. Avec l'unique optique de faire la connexion entre les cinq sections qui longent la pointe.
>> Réalisation : Kauis Potter.