Environnement - Cap vers le 7e continent

La soupe au plastique

- @oceansurfreport -

Depuis quelques années l’opinion publique est désormais alertée par les problèmes de réchauffement climatique et la fonte des glaces, mais elle n’a pas encore ouvert les yeux concernant l’apparition d’un 7ème continent.

Au beau milieu de l’océan entre la Californie et Hawaii, dans le Pacifique du Nord, des tonnes de déchets, de morceaux de plastique produits par les activités humaines et déversés dans les océans sont rassemblés en immense plaque de déchets par les courants. « C’est une catastrophe écologique qui passe inaperçue et qui fait froid dans le dos quand on se retrouve nez à nez avec elle … » a déclaré le navigateur Patrick Deixonne qui est parti le 15 mai dernier à la rencontre du gyre du Pacifique Nord.

Imaginez un énorme siphon qui ferait six fois la taille de la France et qui attirerait des millions de tonnes de déchets regroupés en un seul et même endroit. D’après Patrick Deixonne, on estime à 5kg de plastiques pour 1kg de plancton. «On a par exemple croisé des pare-chocs de voiture au milieu de l’océan » a déclaré le navigateur. Malheureusement, cette plaque n’est pas la seule, elle fait partie d’un des cinq gyres océaniques de déchets de la planète. Imaginez le désastre sur l’écosystème marin. « Dans cette zone la plupart des morceaux de plastique sont très petits. [...] En fait ils ont la même taille que le plancton dont se nourrissent les poissons. »

Ces plaques ressemblent plus à de la soupe de plastique qu’à un continent à proprement parlé. On ne peut pas marcher dessus ! Sous l’effet des gyres, les déchets du monde entier s’accumulent en 5 principaux endroits du globe, dans le pacifique nord, sud, dans l’océan indien et dans l’atlantique. Les effets sont désastreux pour les espèces présentes dans ces eaux mais pas seulement. Vu que le plastique agit comme une éponge, il fixe alors de nombreuses toxines dont des polluants organiques persistants, très nocifs et volatiles.

Depuis le retour de la mission, les prélèvements ont été envoyés dans différents laboratoires où ils sont analysés. D’après Marcus Eriksen, directeur de recherche et d’éducation à la Algalita Marine Research Foundation, « il n’y a rien que nous puissions faire maintenant, à l’exception de ne pas faire plus de mal».

Sources :

http://www.septiemecontinent.com/
www.toutvert.fr
www.lemonde.com

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Mots clés : 7e continent, soupe de plastique | Ce contenu a été lu 5114 fois.
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