Deux ans durant à Guéthary (Pays Basque), en raison de différents projets parallèles, Maxime Mergalet a vu les gros swells hivernaux se succéder sans jamais pouvoir travailler ses clichés. Alors cette fois, il était bien décidé à y aller. À 23 ans, ce jeune photographe breton qui a développé son sens marin grâce à son rôle de nageur/sauveteur au sein de la SNSM (Société Nationale des Sauveteurs en Mer) est du genre aguerri. Du moins, assez pour envisager d'aller shooter à Guéthary pendant la tempête Epsilon : cet ex-ouragan de catégorie 3 qui a réveillé Belharra (Pays Basque), endiablé Mullaghmore (Irlande) et enflammé Nazaré (Portugal). La veille du Jour-J, Maxime s'est mis à l'eau pour prendre ses marques et a croisé les locaux Cornélius Accoh et Clément Roseyro. Ils lui ont garanti que cette session sera dantesque.
Le 29 octobre 2020, alors que non loin de là, Belharra rugit, le Finistérien prend la direction du pic d'Avalanche avec un groupe. "Les vagues étaient folles, les chargeurs focus et moi je cherchais ma place pour ma première là-dedans", nous confiait-il. "On me répétait que personne ne faisait ça en aqua, uniquement équipé d'une paire de palmes, mais j'étais sûr de mon coup. Ma copine et les copains me surveillaient au téléobjectif. J'étais avec un 24-70mm donc pas le choix, il fallait se placer à l'inside. Et je ne voulais pas me rater, la lèvre a l'air de piquer !"
À la croisée des points de vues entre le regard du réalisateur Florian Miot-Bruneau et celui de Maxime, ''Avalanche'', une jolie mise en abyme, permet d'opposer les expériences terrestres et aquatiques lors de cette session placée sous le signe de l'engagement et du dépassement de soi.
Réalisation : Florian Miot-Bruneau pour Oyat Company
©Photo à la une : Maxime Mergalet
