- Initialement publié le 9 juin 2022 -
Le tour mondial de bodyboard porté par l'IBC a été lancé fin avril. Pour ouvrir le bal, trois étapes se sont succédées au Chili, à l'issue desquelles les meilleurs mondiaux ont pris le chemin du Brésil pour s'affronter sur l'Itacoatiara Bodyboard Pro (actuellement en cours). Au Chili, on a pu voir une grosse poignée de rideurs français, dont Maxime Castillo qui se place n°6 mondial au terme de ces trois échéances. Le Français est revenu pour nous sur ce début de saison : interview.
L'année a commencé sur une grosse performance des français en compétition, notamment une 3eme place pour toi à Arica. Peux-tu nous en parler ? Comment avais-tu préparé cette première échéance ?
"C'est sûr que c'est une grosse perf'. Troisième place à Arica c'est un rêve, c'est la compet' la plus prestigieuse dans le monde du bodyboard, faire une perf' là-bas c'est un gros aboutissement. En plus j'ai eu une partie de tableau très compliquée avec Pierre-Louis en huitièmes et Jeff Hubbard en quarts, c'était vraiment un parcours de fou et dans des vagues de dingue donc trop content. Pour me préparer, l'hiver au Portugal j'ai essayé de m'entrainer sur ce type de vagues : de grosses vagues de reef, de slabs qui envoient un peu. Beaucoup de Supertubos aussi. Ça m'a permis de me sentir plus à l'aise et ça a payé."
© IBC
Vous étiez 5 en 8e à Arica, une grosse perf collective aussi pour le bodyboard français. Peux-tu m'en dire quelques mots ?
"Cinq français en 8eme de finale, je demandais à Pierre-Louis et Amaury l'autre jour et c'est vrai que ce n'était jamais arrivé donc c'est une performance collective assez inédite dans le monde du bodyboard. Du coup trop content pour mes potes et pour nous tous, c'est vrai que d'avoir fait ça c'est assez incroyable et c'est rare d'avoir tant de Français dans les dix premiers."
Amaury Lavernhe à Arica
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L'Arica est réputée pour être la compet' la plus prestigieuse du Tour, peux-tu expliquer ce qui la rend si spéciale ?
"Clairement, c'est L'ÉTAPE la plus prestigieuse dans le monde du bodyboard et sur le circuit. Pour plusieurs raisons. Ça a toujours été l'étape la plus réputée déjà pour les vagues, qui sont vraiment shapées pour le bodyboard. Ce sont des vagues très puissantes où il y a du tube, des rampes, des droites, des gauches. C'est prêt des rochers, c'est une ambiance incroyable parce qu'on est tous très prêt de la vague. Un spectacle de fou et l'une des plus belles vagues au monde pour le bodyboard pour sûr."
Tu fais une 9e place à Iquique, à la suite de quoi tu te places 4e au classement mondial et premier français sur le Tour. Peux-tu partager ton état d'esprit dans ce contexte ? As-tu pu identifier les éléments qui t'ont permis d'atteindre ce top 5 dès le début du Tour ?
"Être quatrième mondial après deux étapes et le premier français sur le classement c'est quelque chose de cool dont je me souviendrais dans ma carrière. En espérant qu'il y en ai d'autres mais c'est compliqué. Là ça s'est fait comme ça car Amaury a gagné la première étape mais n'est pas venu à Iquique et Pierre-Louis a fait deux 9e places. J'ai fait comme lui à Iquique donc je me retrouve devant mais on est tous conscients que ça bouge très vite, un classement c'est très dur à maintenir. Beaucoup de choses entrent en compte, tes résultats mais aussi ceux des autres donc c'est cool sur le moment mais on sait que le plus dur c'est d'essayer de le maintenir."
Maxime Castillo à Arica
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On constate aussi que vous voyagez beaucoup entre Français ?
"Carrément ! C'est cool d'avoir les frenchies ici. Depuis que je suis sur le circuit (ça fait 4-5 ans maintenant que je suis dans le top mondial et sur le Tour) normalement il n'y a que Amaury, Pierre-Louis et mon pote Brahim (Iddouch). On est plus ou moins tous les quatre donc c'est cool d'avoir les gars d'une nouvelle génération qui arrivent et on passe de bons moments ensemble."
Tu voyages aussi avec Yann et Yon, qui passent par les trials, es-tu en mesure de les guider dans leur parcours de par ton expérience ?
"Évidemment que ce soit Pierre-Louis, Amaury ou moi on essaie d'être présents et de les aider à se mettre dans un bon mood pour qu'ils puissent performer. Moi je suis plus avec eux car on loge ensemble donc j'essaie de les mettre en confiance et de leur donner de bons conseils de par l'expérience que j'ai acquise depuis quelques années sur le Tour. C'est toujours cool pour eux de pouvoir avoir quelqu'un sur qui compter. Il y a aussi Ethan Capdeville qui nous a rejoint à Iquique et sur certaines étapes d'autres Français qui font la compétition. J'essaie de les aider au mieux."
Yon Aimar à Arica
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La tournée chilienne compte 3 vagues de la côte Atlantique au nord du Chili. Peux-tu nous parler de leurs spécificités ?
"On a vraiment trois étapes totalement différentes ici au Chili. Arica comme je le disais c'est vraiment une vague très puissante, droite et gauche très près des rochers, une vague vraiment spécialement faite pour le bodyboard. Iquique aussi sincèrement c'est assez chaud, il n'y a vraiment pas d'eau et c'est quand même plus une droite. La gauche est très courte et la droite est assez longue, elle permet de faire un tube et une manœuvre ou alors deux manœuvres. Des vagues très différentes. Antofagasta ce n'est qu'une gauche, assez longue. Il n'y a pas trop de tubes, c'est rare, c'est plutôt des vagues à frappe où il faut trouver la bonne ligne, une vague qu'il faut travailler, la plus longue du circuit."
C'est donc la fin de la tournée chilienne ?
"Effectivement on a terminé la tournée chilienne. J'avoue que je suis un peu déçu de mon résultat à Antofagasta car j'avais fait 3eme en 2019 sur la dernière étape ici, donc j'étais encore sur mes souvenirs de podium et de bons résultats. C'est une vague qui me tient vraiment à cœur car je sais que j'arrive bien à la surfer et que je peux bien performer ici, sur une vague qui me correspond. Malheureusement cette année ça n'a pas fonctionné pour moi. Je n'étais pas vraiment au rythme avec les vagues et c'était compliqué de trouver les bonnes vagues dans une série difficile avec Tristan Roberts et Dave Hubbard. Je n'ai pas eu beaucoup d'opportunités et donc je me suis fait éliminer un peu prématurément dans la compétition.
17eme place pour moi sur cet event, ce n'est pas un mauvais résultat mais vu comme j'avais commencé l'année je me voyais bien refaire une belle perf'. Celle-là est un peu dure à digérer mais la compétition c'est long : c'est difficile d'être régulier tout le temps. Ça ne peut pas être toujours les mêmes qui performent. On a vu que là ceux qui ont atteint les quarts de finale sur cette étape (Antofagasta) ce sont ceux qui n'avaient pas gazé en début de saison. Ça tourne, il en faut pour tout le monde. Dans la vie de compétition il faut penser au bon qui arrive derrière quand il y a des bas comme ça.
Pour la suite, direction le Brésil en juin puis les Maldives en août ?
"Je suis hyper motivé pour le Brésil, c'est une vague que j'adore aussi. Ensuite les Maldives et l'Afrique du Sud ça reste à voir de mon côté car c'est en pleine saison et que je bosse beaucoup l'été donc je ne suis pas sûr d'être sur place. C'est des compétitions qui valent moins de points donc niveau budget et points je ne suis pas sûr que le rapport soit très bon. Je verrai en fonction des résultats après le Brésil. On a jamais eu d'étapes aux Maldives donc on ne sait vraiment pas à quoi s'attendre. En Afrique du Sud ils ont déjà fait des compétitions locales donc on voit à peu près ce que c'est."
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